Comme beaucoup, j'ai été surpris et triste d'apprendre le renvoi de Thomas Winkler de Gloryhammer en août 2021. Qu'importe les raisons de ce renvoi ! Ce qu'il comptait pour moi, c'était les avenirs de Gloryhammer et de Thomas et il n'a fallut attendre que quelques mois, le temps que tout le monde panse ses blessures, pour que le groupe trouve son nouveau chanteur et Thomas fonde son propre groupe : Angus McSix.
Et oui ! Angus McSix : Napalm Records possédant les droits de l'univers de Gloryhammer, Thomas pouvait les exploiter à sa sauce dès qu'il signa un contrat avec le label. Parce que Thomas, semble-t-il toujours marqué par son renvoi soudain de Gloryhammer mais toujours fortement attaché au personnage qu'il y jouait, Angus McFife, avait longuement conversé au téléphone avec Seeb Levermann (Orden Ogan) et l'issu de cette conversation était formelle : fonder un nouveau Gloryhammer. Ainsi, Angus gagna un niveau (de Fif(v)e à Six), une nouvelle équipe, une nouvelle quête : bref ! De nouvelles aventures épiques musicales !
C'est le 21 avril 2023 qu'est publié ce premier chapitre de l'histoire d'Angus McSix. Avec Thalia Bellazecca aux guitares, Manuel Lotter à la batterie, Seeb aux guitares, basses et chants et pour finir, le fameux Thomas Winkler au chant, le groupe nous bombarde son épique « Angus McSix and the Sword of Power ». Exactement dans la même veine de Gloryhammer, chaque membre du groupe joue un personnage d'un univers fantastique burlesque et parodique mêlant toutes les époques historiques dont le futur !
Le disque s'ouvre sans intro, il envoie direct la couleur avec « Master of the Universe » un titre épique aux riffs puissants et avec un Thomas au chant proposant un rythme et refrain efficaces qui se dessineront sur les prochains hits « Sixcalibur » et « Starlord of the Sixtus Stellar System ». La production se révèle également impeccable grâce au potentiel réputé de Seeb. Les deux premiers morceaux sont conçus pour être des hits et ils le sont ! Surtout le titre incroyable qu'est « Sixcalibur », une véritable prouesse mélodique et épique où les jeux de basses et guitares soutiennent un chant admirable et motivant, une véritable fresque épique ! Le rythme musicale s'apaise par la suite, les titres perdent en intensité et personnalité comme l'oubliable « Amazons of Caledonia » et les jumeaux « In a Past Reality » et « The Key to Eternity ». Toutefois, le groupe n'oublie pas son potentiel et nous délivre de vraies pépites, moins épiques certes mais suffisantes pour booster toute une foule surtout avec son « Starlord of the Sixtus Stellar System » aux lignes de guitares incroyables qui peignent tout le long du titre une base électrique redoutable donnant une puissance aux choeurs particulièrement jouissive. Le groupe n'oublie pas qu'il vient de Gloryhammer et nous propose sa petite touche humoristique avec le ridiculement plaisant « Laser Shooting Dinosaurs » qui nous laissera au moins un sourire.
Mais Angus McSix ne fait pas l'unanimité. En lisant pas mal de chroniques, je me suis rendu compte que malgré de grands acclamations, beaucoup considèrent le groupe comme une mauvaise parodie de Gloryhammer et même si j'ai aimé le disque, je dois avouer comprendre ces critiques négatives. Le problème étant que Angus McSix veut trop faire du Gloryhammer, on sait d'où vient le groupe et ce dernier ne cesse de nous le rabâcher tout le long de son disque. En fait, Angus McSix est un bon groupe pour attendre un disque de Gloryhammer, c'est du moins mon impression. Par contre, contrairement à certaines mauvaises langues, tout n'est pas à jeter. Il ne faut pas oublier qu'Angus McSix est doté de pointures musicales (Je pense surtout à la production impeccable de Seeb et au chant épique de Thomas qui, disons-le, donne la véritable âme au disque). Mais les performances de Thalia et Manuel ne sont pas négligeables, même si j'ai l'impression qu'ils sont un peu effacés par l'ombre de l'ego de Thomas qui se présente comme la seule grande star du groupe.