It's like I told you, I came from outer space. That's how I know your name.

Il m'aura fallu autant de temps pour enfin me décider à écrire cette critique, qu'à Ace Frehley pour finalement sortir un nouvel album.
Nous sommes en 2009, l'ex-Bisou mais toujours aussi Space n'a rien produit depuis 20 ans maintenant. Mais comment ce-fait-ce ?! Bon en réalité Ace était très occupé. En 1996 lors des Grammy Awards, Tupac Shakur fit l'introduction de la version originale de KISS devant une foule en délire. Gene, Paul, Peter et Ace étaient enfin de retour tous ensemble, comme les déboires des deux derniers n'avaient jamais eu lieu. Le groupe lança une tournée mondiale puis un nouvel album sortira en 1998. Mais finalement la contribution du pauvre Frehley se résume à deux chansons. En 1999, le groupe a enfin son étoile sur le Hollywood Walk Of Fame et fera une brève mais amusante apparition à la fédération de catch WCW (servant à introduire un catcheur inspiré de Gene Simmons). La réunion se termina en 2002 lors de la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Salt Lake City, où ce fut la dernière performance d'Ace Frehley.
Et c'est donc 7 ans après avoir définitivement quitté KISS pour toujours, qu'Ace décide de sortir enfin son nouvel album. Je me souviens bien de l'avoir voulu celui-ci, quand j'ai lu son annonce sur le Net j'étais heureux...mais pour combien de temps. Oui parce que 20 ans pour sortir un album c'est bien mais y'a intérêt que ce soit pas de la merde non plus. Je sais pas vous mais moi j'attends quelque chose de lourd, de grandiose, un truc comme Chinese Democracy quoi, un album quasi parfait du coup. Je pense toujours que cet album des Guns'N'Roses est génial ! Mais me voilà à digresser comme à mon habitude...
Sinon mis à part ça Anton Fig est à nouveau de la partie, ça reste l'un des grands potos de Frehley et c'est donc encore lui à la batterie. Et c'est Marti Frederiksen à la production, ce-dernier a travaillé avec Aerosmith sur tous leurs derniers albums depuis la fin des années 90.

Pourquoi faut-il toujours que je m'attarde sur la pochette ? Non parce que là franchement vous vous foutez de ma gueule ou vous faites exprès ? C'est quoi cette merde ? C'est dégueulasse ! C'est quoi donc ça... On dirait la lettre A avec les lunettes d'Ace, avec des éclairs dedans et puis y'a l'espace autour. Ouais bon c'est pas pire que la tête déformée de Frehley façon petit homme vert. Ou l'emballage méga chiant qui forme une pyramide mais que le CD du coup il tient pas toujours correctement.
Maintenant il faut espérer que le contenu de ce fameux CD soit bon...

Heureusement ça commence bien avec Foxy And Free. Anton Fig tape comme un malade et Ace ne semble pas avoir pris une ride depuis qu'on l'a laissé sur son album précédent. Et il est taquin en plus avec ses petites références ici et là à grand Jimi Hendrix...d'où le Foxy et même le Free d'ailleurs hein. C'est une bonne chanson bien Rock qui introduit parfaitement l'album.
Outer Space est sans doute la chanson de l'album, ça correspond complètement à son personnage de l'homme de l'espace. Alors qu'à la base ce titre devrait s'approcher du style de Danzig, Ace a décidé de la projeter dans une roquette. En fait c'est une chanson écrite par un groupe peu connu, Shredmill qui au final travaillera avec Ace.
Pain In The Neck est une chanson assez étrange et j'arrive pas à trouver qu'est-ce qui ne va pas. En gros elle est peu chiante, mélodiquement ça colle pas trop. Mais le pont instrumental est très spatial et c'est super logique, en plus ça enchaîne sur un superbe solo. C'est dommage quoi !
Et une reprise une ! Fox On The Run est une reprise du groupe Sweet ou The Sweet c'est au choix, les deux sont les mêmes. J'ai déjà pu dire précédemment que les reprises c'est le dada d'Ace et avec lui ça fonctionne toujours. Et bien là encore une fois c'est le cas.
C'est la guerre avec Genghis Khan...non pas le groupe qui chantait Moskau. Bon là Frehley s'inspire complètement de Led Zeppelin, entre son intro acoustique et sa batterie de trois mètres de haut. Et putain ça fait du bien ! Alors globalement c'est une piste instrumentale malgré trois paroles en guise de refrain.
Too Many Faces rappelle beaucoup ses précédents albums, genre les bonnes chansons sur Frehley's Comets. C'est pas grandiose mais c'est pas mauvais non plus. En quelque sorte c'est un peu le retour de la vengeance du syndrome Paul Stanley (se référer à mes critiques des albums de KISS si jamais vous ne captez pas).
Change The World fonctionne foutrement bien. Alors oui le rythme s'est définitivement calmé par rapport aux chansons précédentes mais c'est cool quand même. Entre les performances d'Anton au niveau des percussions et de celles d'Ace à la guitare, c'est la fête et on a là l'un des meilleurs titres de l'album.
Tiens on refait de l'instrumental avec Space Bear. Un ours de l'espace ? D'accord. Le riff principal me rappelle un mélange entre Spit de KISS et de Freya du groupe The Sword. Voire peut-être un peu du Frankenstein d'Edgar Winter. Que du bon quoi ! Et c'est justement ça.
A Little Below The Angel parle des divers problèmes d'alcool surmontés par notre Homme de l'espace. On a le droit à une petite ballade acoustique mais franchement ça passe pas du tout. C'est neuneu et cucul à la fois, c'est un peu chiant même. Oh et puis les chœurs de la gamine là vers la fin, c'est horrible et même horriblement faux. C'est pas vraiment le style d'Ace mais si certaines envolées musicales à la guitare sont de très bonne facture.
Sister est un titre qui fonctionne surtout grâce à son instrumentation à nouveau parfaite mais ça ne va pas plus loin. C'est loin d'être mauvais et je dois dire qu'après plusieurs écoutes répétées je l'apprécie de plus en plus.
It's A Great Life est certainement l'une des meilleures chansons de l'album. C'est bien rythmé, extrêmement groovy et cool. En fait c'est bien le genre de chanson que je pourrais écouter en boucle pendant des heures sans m'en lasser une seule minute. Il y a un côté vachement relax, complètement le genre de personnalité que peut avoir Ace justement, le mec qui se prend pas la tête et qui veut simplement s'amuser.
L'album se termine sur une troisième piste instrumentale, Fractured Quantum. Ace Frehley retourne pour la quatrième fois sur sa sage Fractured Mirror qui a commencé sur son premier album solo. Comme les trois précédentes c'est très aérien mais c'est surtout toujours aussi bon.

Donc ouais j'ai bien envie de dire...20 ans pour sortir ça ?
Alors loin de moi de dire que cet album est mauvais mais j'en attendais plus. J'ai été franchement déçu lors de sa sortie, avec le temps mon avis est plus positif. Il faut reconnaître qu'il y a des très bonnes chansons et de vraies réussites. Mais il manque encore et toujours ce petit truc qui faisait que son premier album solo était aussi magique. Enfin bon les fans seront tout de même heureux de retrouver leur Space Ace préféré.
Par contre ce qui est vraiment réussi c'est la production. Jamais un album d'Ace n'aura été aussi couillu et Hard. Tout ça fait vraiment plaisir et on sent qu'il a dû s'amuser comme un gosse.

Je rajoute un petit truc parce que j'ai de la place...en même temps je pourrais écrire un plus gros pavé y'aurait encore de la place. Bref...
J'aime vraiment la petite vidéo promo faite sur YouTube. Je vous laisse le lien en-dessous. Mais ça me fait vraiment rire le gars avec sa coupe mullet qui se plaint du fait que l'album traîne à sortir. Mais surtout Ace qui nous refait son "Ack !" tout droit sorti du film KISS Contre Les Fantômes. C'est con mais moi ça me fait rire.
Ah oui et donc le lien :
https://www.youtube.com/watch?v=E2tWsNqnfpk