Ecouter le dernier Purity Ring m'a renvoyé au fond du bus en allant au collège, avec ses beats tout droit sortis des productions hip hop un peu bourrin des années 2000, Flood on the flood je te regarde droit dans les yeux. Et puis il y a une petite voix parentée à Cocorosie qui m'a pris par les tympans et m'a dit, non tu écoutes bien du Purity Ring, c'est moins bien que le dernier, on sait, mais on a voulu toucher plus de monde tu comprends, jusqu'à en perdre nos sonorités de l'espace mystérieuses et surprenantes. T'entends ? On a même poussé la voix de l'avatar sonore Megan James vers des vocalises incompréhensibles, pour miser plus sur les ballades pop hybrides, tu comprends, ça marche pas mal sur Terre en ce moment, c'est Sia qui l'a dit. C'est dommage. Il y a quand même beaucoup de morceaux qui remuent le ventre, qui font bouger les vertèbres en avant et en arrière. Repetition, petit sommet de cet album, merci beaucoup, le dessus de l'iceberg où il fait bon de se poser en terrasse. On respire un bon coup avant de replonger. Je pousserai aussi avec amour et dévotion Bodyache, Stranger than earth, Stillness in woe vers le rang des bons. Mais dans l'ensemble on ressent profondément rien, on met pause et on relance Shrines. Merci, c'est mieux comme ça.