J'ai beau détester le Hard Rock eighties peroxydé de Sunset Boulevard avec ces affreuses pochettes à la Iron Maiden, Guns'n' fucking Roses feront à tout jamais figure d'exception chez moi.

Des membres aux looks clichés, la chevelure blondasse en brosse à chiottes, un titre d'album provoc' à deux balles, et pourtant... Appetite For Destruction reste un monument du rock'n'roll. Formé en 1985, il faudra moins de 2 ans au groupe pour s'introduire sur la scène internationale avec le premier album le plus vendu au monde avec 30 millions d'exemplaires (et le restera certainement). Mais regardez moi rien que cette face A ! Un perfect ! D'un musclé Welcome To The Jungle qui vous prévient où vous mettez les pieds, à ce Paradise City grivois, simple mais orgasmique ! Entre, y a pas d'arrêts, It's So Easy, Nightrain, Out Ta Get Me et Mr Brownston complètent la raclée mise à l'auditeur ! Faut dire qu'y a de tout, un peu d'ACDC, beaucoup d'Aerosmith, du Stones, du Pistols, du Motorhead... Les guitares crient dans tous les sens quand ce n'est pas la voix unique d'Axl Rose.

La croquette Axl Rose qui révèle sur fond des solos de guitares de Slash, ses peurs de petit blanc dans les quartiers crasseux et mal famé de la mal nommée "Citée des Anges". Slash est déjà visuellement ultra-charismatique avec son chapeau haut de forme et sa chevelure lui cachant le visage. Il entre directement au panthéon des guitaristes cultes entre Hendrix et Kravitz. Il pondra d'ailleurs peut-être le plus grand riff des années 80, avec son compère Izzy (trop souvent sous-estimé), en la présence de Sweet Child O'Mine, seule chanson qu'on pourrait qualifier de "ballade". Plus gros succès de la carrière du groupe, elle porte la face B, un chouïa plus faible, quoique... Y a My Michelle et surtout le Rocket Queen aux 2 facettes terminant cet LP comme il se doit sur fond de (réelles?) jouissances féminines.

Appetite For Destruction représente le bon côté du Heavy Rock 80's en étant parfaitement dans son époque. Un album et un groupe qui, derrière sa démesure, son look, sa débauche, ses gros riffs de guitares et sa rock'n'roll way of life, cachent un jeu intelligent et complexe, des compositions qui font mouches et un style particulier reconnaissable entre 1000. Un indispensable de la culture rock !
FlyingMan
9
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le 17 avr. 2012

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