Je n'ai pas grand chose à dire sur cet album, en fait.
C'était juste pour le jeu de mots. J'étais en plein sommeil quand Dieu m'a réveillé pour me dire : « Écris un truc avec ce titre, c'est rigolo ».
Bon d'accord... Alors, je l'ai pas mal pratiqué quand j'étais plus jeune, pendant l'adolescence. Ben quoi ? J'écoutais pas que du punk. Y avait aussi du pub rock, du glam, du hard, du métal, plein de folk essentiel, du prog grandiloquent quoique planant, etc. La plupart d'entre nous mangions absolument de tout. Quand le buffet est très garni, aucune raison de se limiter aux crudités. Et donc, il y avait ce disque de Jethro Tull... J'aimais beaucoup. Pure passade juvénile ?
Je l'ai réécouté il y a quelque temps, et il a tenu le coup ; il se défend bien, je trouve. Même si, comme moi ou Dieu (qui n'écoute que du reggae), on n'est pas un adepte de prog rock, il faut reconnaître que c'est un genre qui a livré quelques oeuvres de très bonne facture. Celui-là en fait partie, indéniablement. D'ailleurs, pas sûr qu'il s'agisse de prog (bien qu'Aqualung soit généralement classé sous cette rubrique). On y trouve cette alternance heavy et folk, lourdeur et légèreté, très équilibrée, et assez proche de ce que faisait Led Zeppelin au même moment. La flûte de Ian Anderson apporte vraiment quelque chose à l'affaire. Pile en plein dans le truc. Franchement innovant. Ce qui, sur le papier, n'était pas gagné d'avance.
Après, ne cachons pas que c'est un groupe qui présente plusieurs aspects « spinal tapiens » rédhibitoires pour certains mélomanes particulièrement tatillons. Mais foin des préjugés et des esprits chagrins, pourquoi passer à côté d'une vraie réussite quand elle est manifeste ? Sans compter que Jethro Tull a d'autres très bons albums à son actif : Stand Up (69), Benefit (70), Thick As a Brick (72), etc.
Bref, la prochaine fois, Dieu, laisse-moi dormir, et vous, prenez-vous en main, nom d'un chien. Et allez donc lire les autres critiques, vous apprendrez plus de choses que dans celle-là.