C'est marrant, mais cet album m'a marqué pour une chose : j'y trouve facilement une tonne de défauts que je peux déblatérer sans aucun mal, tant ils me semblent évidents.
-L'album est vraiment chiant. Je n'y vois aucune originalité, tous les morceaux, lignes de chant, chorus de Morello, couplets rasoirs, basse intéressante etc. semblent être un peu les mêmes. Au final, la seule chanson que j'apprécie vraiment est Cochise, la première –dommage de se taper tout le reste...- mais il est fort probable que si elle avait été mise à une autre position, je ne l'aurais même pas remarquée. Car évidemment, et c'est le seul bon point du CD (même si c'était un peu obligatoire, venant d'un « Supergroupe »), le son est à la première écoute vraiment bon, bien rond, puissant et entrainant pendant les refrains. Puis le son stagne, il ne se passe vite plus grand-chose, à part l'envie que ça se finisse.
- Les paroles et la voix de Cornell lassent très très vite. Finalement, c'est toujours le même grain de voix qui revient, presque toujours la même construction : chant du couplet en mode teenager, chant du refrain en mode scandonsletitredelachansoncommeAC/DC. C'est aussi pour ça qu'on a un peu à faire (bon là je vais carrément exagérer) à 14 fois la même chanson.
- Tom Morello a l'air mort sur cet album. Je ne vois aucun intérêt à ces chorus, non seulement il n'explore plus rien avec ses pédales qui nous rendaient si dingues avec RATM, mais en plus ils sont peu travaillés, très simples, très moches aussi. Les riffs de guitares sont également simplets, très commerciaux (notons l'audace, tout de même, de la guitare de Shadow Of The Sun... Hum).
-Très souvent, la construction des morceaux me paraît chaotique, les ponts sont mal amenés ou reviennent laidement sur un refrain. Au XXIe siècle, et avec Morello au studio, ils auraient pu foutre quelques sons électroniques ou ultra-arrangés, mais bon le « Hard Rock »...
- Une heure, c'est une erreur.
Au final, j'ai l'impression d'écouter le CD d'un groupe de lycéens composé d'excellents musiciens, mais qui n'ont rien à foutre de la composition, de l'écriture, et de leur public.