chronique écrite en 2001
The Mission aurait pu devenir énorme à l'aube des années 90. Ces prétentions sont bel et bien loin. Mais les fidèles sont toujours là et seront ravi d'apprendre que The Mission sort son 8è album studio. C'est beau de pouvoir encore compter sur des groupes qui ont su provoquer des émois quand on était adolescent. Le toujours charismatique Wayne Hussey est toujours affublé de l'inamovible Craig Adams à la basse mais Mick Brown a laissé la place aux futs à un petit nouveau Scott Garrett.
Différence de personne mais pas de jeu, la frappe est toujours lourde et sans fioritures. Emmené par un single "Evangeline" qui devrait remplacer dans le coeur des fans "Severina", ce "Aura" ramène le groupe sur les traces de "Gods own medecine", leur oeuvre la plus emblématique . On aurait pu imaginer une dérive électro, ce n'est pas le cas ; ça et là, voit-on apparaître quelques timides programmations comme sur "Lay on hand on me" et "The light that pours from you" mais constatons, qu'ils en étaient au même point avec "Raising Cain" en 1995 ! On aurait pu craindre une envie (mercantile) de sonner plus"Britpop"; un seul titre, l'insipide "Happy" nous démontre que The Mission ne sera jamais à l'aise dans ce registre. Wayne Hussey se fout des modes et ...fait du Mission. Quand on est devenu une référence, quand on peut se vanter d'être à l'origine de tout un genre musical, le Metal Gothic, il n'est aucunement question de changer.
Donc si vous êtes fans, précipitez-vous, "Aura" ne vous décevra pas. Si vous étiez hermétiques, ce disque non-évolutif ne vous fera pas changer d'avis.
A noter une édition limitée avec le clip d'Evangeline, des images live de "Deliverance" et trois titres audio en plus (dont une nouvelle version de "swoon"). On dit merci..