Axiom
6.6
Axiom

Album de Archive (2014)

Dear Archive, we're with you. We're dead

Archive a parcouru du chemin depuis Londinium. A l’époque, le mélange entre rap et rock progressif était une innovation que seuls Massive Attack, de la même trempe anglaise, savaient égaler. Ils en sont à leur dixième album Axiom, dont l’on vous parle avec un peu de retard. Sorti le 26 mai, ce nouvel effort garde l’esprit des anciens. Archive mélange les genres depuis toujours, se laissant bercer par leur envies d’un album au suivant. Plus expérimental et atmosphérique, Axiom laisse de côté la rage et les cris pour s’approcher d’une concentration intimiste.


La force du groupe réside dans l’alliage détonnant entre le rap, le classique, le rock et la soul. Axiom se contente de réunir des voix, qui s’installent sur des ballades envoûtantes et des instrus de rock progressif. Un disque d’une durée assez courte qui se justifie par la création – en parallèle – d’un court-métrage réalisé par le groupe. Homogène, il ressemble à un Ep qui raconte une histoire. Musicalement, on a été habitué à mieux, et Archive donne ici une orientation avant-gardiste à leurs créations.


Axiom est une transition, l’ensemble a l’air d’un adieu, d’une vague tragique qui s’achève dans le tintement des cloches ; un passé que l’on enterre. La noirceur est présente, s’enchaine dans un post-rock effréné, entre Axiom et Baptism. Dans des lignes terriblement fascinantes, la tension est palpable et l’électronique s’achève dans un chant céleste et salvateur.


Le coup de coeur du disque qui est suivi de près par Transmission Data Terminate, une musicalité industrielle à travers un dialogue entre voix complémentaire. Quant à Distorted Angels, single de ce nouvel opus, on peut dire qu’il s’agit d’une belle introduction, qui transite à travers le passé, représentant l’éventail des compétences d’Archive.


Ils est de plus en plus complexe pour eux de réussir à travers le renouveau, de créer efficacement des passerelles entre l’ancien et le nouveau. Axiom est beau. Seulement. C’est une prière qui s’effrite le long d’un voyage, un peu court, un peu triste, lointain.

Evalia
5
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le 17 sept. 2015

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