Découverte du rappeur Bruxellois avec l'album "Nero Nemesis" de Booba, sur l'excellent "Pinocchio". Damso y lâche un couplet ciselé et blindé de punchlines. La lourde prod' de Ritchie Beats est littéralement pliée en deux.
Alors je commence à aller fouiner dans le cursus solo' du rappeur. A l'époque le CV est encore maigre, mais intéressant, à juger le track "Comment faire un tube", très original dans sa construction.
Mais face au buzz créé par le dernier (et excellent) album du Duc, Damso envoie rapidement de nouveaux cailloux, impulsé par sa signature chez 92i.
"Débrouillard" expose une nouvelle fois le talent du rappeur dans l'exercice de l'egotrip. Puis "Autotune" vient contrebalancer avec un univers plus doux et sucré (sur la très belle prod' de Twinsmatic), ce qui témoigne déjà de l'agilité du rappeur pour jongler habilement entre plusieurs styles. Puis "BruxellesVie" vient terminer la présentation avec soin.
Au final, "Batterie Faible" n'est pas une perle rare mais expose le talent du rappeur et sa singularité. Un contenu qui annonce un avenir prometteur, très prometteur.
Damso s'est beaucoup exprimé en interview sur son parcours, son passé, ses talents de beatmaker. Tous ces éléments se ressentent dans l'album, entre l'écriture, le choix des prods' et même le flow. A vrai dire, Damso change de flow et même parfois de voix sur quasiment tous les tracks de l'album.
Parmi les sons les plus intéressants (hors single), on retiendra le morceau d'ouverture "Periscope". Court mais follement efficace grâce au gros taff sonore apporté par Myth Syzer.
Mes coups de cœur vont également à "Exutoire", "Sombre", "Amnésie" (très émouvant) et "Monde", qui referme l'album sur une nouvelle instru' entêtante.
La scène bruxelloise est au top de sa forme en ce moment et Damso en est le direct représentant.
On termine par une bête de punchline, pour le kiff :
"OPG déclasse leurs teams
'Vont chercher renfort en franc-maçonnerie
Le sang remplace l'encre de Chine
Le bruit de ta mort remplace ma sonnerie (Allô)"
debrouillardajamais