BBM (oui, je vais l'appeler comme ça, deal with it) signe l'entrée de The Weeknd, artiste bien connu de la scène r&b alternative, dans le courant mainstream. Bien aidé par Earned It, soundtrack du chef d'oeuvre passionnel 50 shades of grey, Abel a fait un carton. Une question se pose alors : est-ce que c'est un gros vendu ? Est-ce que le temps est venu de dire que de toute façon, il était bien mieux quand il n'était pas connu et que les gens qui ne l'ont découvert qu'avec les scènes de sexe de Xian et l'autre meuf ne sont que de sales moutons trépanés ? Moi je m'en fous, je le connais depuis genre 5 ans.
Pour parler sérieusement, s'il est vrai qu'il y a des chansons un peu plus pop sur cet opus que sur ses EPs précédents (Earned It donc, Can't feel my face, et surtout In the night, très clairement inspiré du son de MJ -même si The Weeknd s'était déjà réclamé de son influence auparavant), et qu'il signe des collaborations avec d'autres gros vendus, on retrouve sur cet album le son* de The Weeknd ainsi que ses thèmes principaux -c'est à dire le sexe, les drogues et sa noirceur intérieure (avec cependant une touche d'espoir dans cet album, puisqu'il s'ouvre à l'amour où un truc comme ça ; maintenant que j'y pense, il y a une proximité indéniable avec Christian Grey). Bon, c'est un peu répétitif... mais comme toute l'oeuvre de The Weeknd.
BBm est donc un album solide, avec une vision artistique claire et une production à la hauteur, donc si vous pouvez supporter la voix d'Abel, foncez.
*i.e. le son de ses trucs un peu plus récents, parce qu'il y a clairement une différence si on compare cet album à HoB, mais celle-ci est due au départ de son producteur d'origine ; ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a pas un shift énorme vers un son plus pop.