Est-il encore nécessaire de présenter les Pixies ? Ce groupe-phare des années 80 aura marqué la planète rock avec des morceaux comme Where Is My Mind ou Gouge Away. Alors, lorsque le groupe se reforma en 2004, cela suscita beaucoup d’espoirs.
Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, et deux albums furent réalisés, Indie Cindy et Head Carrier, deux albums de bonne facture, mais loin de leur succès d’antan. Voyons alors si ce nouvel album, Beneath the Eyrie, suit la lignée de ces prédécesseurs, ou se démarque, en bien ou en mal :
Il faut dire que j’attendais beaucoup de cet album grâce aux deux singles publiés avant la sortie de cet album , qui m’avaient mis l’eau à la bouche.
Dès le début, on sent que la mayonnaise prend, In The Arms of Mrs. Mark of Chain, le premier morceau, nous fait directement plonger dans l’univers des Pixies, sans pour autant ressentir un effet de déjà-vu. Les deux morceaux suivants qui sont les deux singles de cet album sont vraiment très bons : On Graveyard Hill, le premier, est assez énergique ; le second, Catfish Kate (mon préféré) est bien plus posé, tranchant avec le passé des Pixies.
On se dit alors que le reste de l’album va être vraiment très bon. Malheureusement, cette impression ne va pas se confirmer, car le reste est très inégal. Certains morceaux nous emballent, comme Silver Bullet, qui alterne entre le calme et du Pixies plus violent, ou encore Los Surfers Muertos, avec la voix de Frank Black qui a été étrangement modifiée. Malheureusement d’autres morceaux sont bien plus dispensables, comme les inutiles ballades Bird of Prey ou Death Horizon. Long Rider, lui, est plus énervant qu’autre chose. Mais le plus insupportable reste St-Nazaire, qui est inutilement agressif. On découvre aussi des étrangetés comme This Is Fate.
On a alors affaire un album bien plus posé que les anciens albums des Pixies. Mais on reste sur notre faim après avoir écouté le dernier morceau, surtout avec les trois derniers morceaux bien trop ternes. Le sentiment qui domine est alors la déception, on sait qu’on a affaire un album plein de bonnes idées, mais l’ensemble est gâché par plusieurs ratés. On a alors un album plus varié que les deux précédents du groupe, avec quelques expérimentations à la clé. Mais, cela ne le rend pas meilleur que ces derniers. Mais, n’oublions pas que les Pixies sont un groupe qui date et donc la probabilité qu’ils refassent un album du niveau de Doolittle est quand même faible.