Alors que Head Carrier et Indie Cindy ont subi l’ire de la critique, voilà que Beneath the Eyrie récolte de façon incompréhensible de belles révérences. Pourtant c’est sans doute l’album des Pixies qui sonne le plus pépère, le moins concerné des trois disques récents du combo américain.
Bien réalisé mais sans aucune aspérité, Beneath the Eyrie sonne précisément comme ce que l’on pouvait craindre du retour discographique des Pixies il y a cinq ans : ramolli, consensuel, bref l’oeuvre de types qui auraient vieilli, et tout simplement perdu le mojo, l’âme à la fois sombre et grand-guignolesque qui les a élevés au rang de génies du rock indépendant.
Sur Beneath the Eyrie, Franck Black et consors ne sont plus que des artisans besogneux répétant leurs gammes d’il y a trente ans, la vitalité en moins.