Donc après "Nefertiti" (1967) puis "We want Miles" (1982), me voici de retour aux débuts de Miles Davis en 1949 (et non 1957 comme indiqué dans le titre qui est la date d'édition de l'album).
"Birth of the cool" est un album important et fondateur puisque Miles Davis se détache de l'orbite Charlie Parker et du règne de l'époque du bebop pour faire une musique plus apaisée, plus mélancolique, plus "cool" justement...
Comme il ne se lâche pas des deux mains, le père Miles Davis, il s'entoure d'une (riche) formation de 9 musiciens (nonet) : ce ne sera qu'une dizaine d'années plus tard qu'il réduira sa formation à un quintette.
La place aux longs développements de chaque instrument n'est pas encore de mise.
En restant aux généralités, il y a dans chaque morceau la présence d'un trombone (et d'un tuba) qui sont vraiment les instruments que je n'aime pas du tout et qui me gâtent à coup sûr le plaisir de l'écoute à cause du son (de mon point de vue évidemment) qui me paraît jamais net. De plus les plages de fonctionnement de ces deux instruments me paraissent assez limitées.
Toujours en terme de généralités, il y a de sacrées pointures qui deviendront des personnalités du jazz : Gerry Mulligan (saxo), Lee Konitz (saxo), Max Roach (le batteur emblématique de Charlie Parker qui a travaillé avec la plupart des grands après guerre) et Kenny Clarke qui poursuivra sa route chez Miles Davis et le pianiste John Lewis.
On ne s'étonnera pas que les morceaux que je préfère sont ceux au tempo le plus lent et où les cuivres s'expriment l'un après l'autre et tous ensemble : Moon dreams, Boplicity, Rocker, Godchild, Israel, Darn that dream
"Darn that dream" est chanté par Kenny Hagood qui a eu chanté avec Dizzie Gillespie et Monk.