A l'envers
Oui j'ai pris les choses à l'envers puisque j'ai commencé par écouter l'album d'après celui là, mais bon c'est parfois comme cela. A noter que cela est son premier album, née d'un père grec et d'une...
Par
le 23 août 2021
Belle révélation de l'année 2012 grâce à son album Is Your Love Big Enough? et nominée au BBC Sound Of, Lianne La Havas revient trois ans plus tard avec son deuxième disque. Après une brève incursion l'an dernier sur l'album de Prince, la londonienne présente enfin Blood.
A nouveau propulsée sur le devant de la scène médiatique avec son single Unstoppable, dont Jungle livraient d'ailleurs un excellent edit il y a trois mois, la relève de Lauryn Hill, Erykah Badu et autres Nina Simone, se savait très attendue.
C'est donc avec un premier coup d'éclat que les débats s'ouvrent sur Blood. Démontrant qu'elle n'a rien perdu de ses vocalises sensuelles, la voix de Lianne s'écoule avec précaution le long d'une basse langoureuse et assourdissante. Quelques choeurs enchanteurs plus tard, la magie opère : la sobriété autant que la légèreté des arrangements offrent une profondeur sans fin au titre Unstoppable. L'incontournable de cet album.
Figure majeure en devenir de la soul actuelle, la chanteuse aux origines gréco-jamaïcaines impressionne par son aptitude à se défaire de ses oppressantes prédécesseurs. A l'instar de Tokyo qui installe guitares tendres et vocalises suraiguës, Lianne multiplie les sonorités, les influences et les variations.
Après des débuts tonitruants, Lianne La Havas profite du reste de l'album pour miser sur une folk luxuriante afin de mieux mettre en valeur ses envolées lyriques. Véritable empreinte, à l'image de Midnight, ballade mélancolique savoureuse. Mais cet apaisement progressif des beats explosifs et des basses vrombissantes laisse quelque peu perplexe. Bien sûr on ne peut nier l'originalité d'un tel virage. Pour autant, face à l'ampleur de l'excellente Unstoppable, on ne peut s'empêcher d'avoir quelques regrets quand on entend la voix de Lianne faiblir à mesure que les instruments disparaissent.
Malgré les limites de cette dualité, Blood demeure un excellent album. Lianne La Havas confirme son statut de révélation soul, et le pouvoir infaillible de sa voix enchanteresse. Cependant, si elle venait à délaisser un peu plus ses penchants folk, nul doute qu'elle serait inarrêtable, et qu'elle se rapprocherait un peu plus de ses modèles.
Ma chronique sur Sound Of Violence
Créée
le 9 nov. 2015
Critique lue 213 fois
2 j'aime
D'autres avis sur Blood
Oui j'ai pris les choses à l'envers puisque j'ai commencé par écouter l'album d'après celui là, mais bon c'est parfois comme cela. A noter que cela est son premier album, née d'un père grec et d'une...
Par
le 23 août 2021
Cet album est extraordinaire et cette artiste est encore plus extraordinaire en live. Elle a un timbre de voix différent, un air frais, de la douceur et en même temps bcp d'énergie. Oh la la mais...
Par
le 18 août 2018
Du même critique
J'étais très angoissé à l'idée d'écouter cet album. Pourquoi ? Parce que Selena Gomez sans The Scenes, c'est un peu Miley sans cirée, les mousquetaires sans d'Artagnan, Harry Potter sans l'anneau...
Par
le 14 janv. 2016
6 j'aime
2
Comment se remettre d'un chef d'œuvre ? C'est à cette question qu'Hollow Meadows se doit aujourd'hui de répondre. Car tout huitième album solo de Richard Hawley qu'il soit, il n'en reste pas moins le...
Par
le 12 sept. 2015
6 j'aime
Ils sont nombreux, ces artistes multi-instrumentistes, guitaristes et/ou claviéristes qui émergent sur fond de boîte à rythmes pour révolutionner en solo la pop (ou autre). Les influences sont...
Par
le 26 févr. 2015
5 j'aime