Blue banisters est le 7ème album de Lana Del Rey. Il s'agit du deuxième album sorti cette année après Chemtrails over the country club.
10 ans se sont écoulés depuis le carton planétaire de Born to die. Au fil des albums, Lana Del Rey s'est imposée comme une artiste à mi chemin entre le genre alternatif et la pop en composant parfois des titres forts très bien arrangés aux textes définitifs et glamour (Born to die, The blackest day...) et des albums syncrétisant avec bonheur plusieurs genres musicaux (Hip hop, jazz, pop...) dans lesquels elle a collaboré avec des artistes comme The Weeknd (Lust for life demeure mon album préféré). A l'époque, LDR incorporait beaucoup d'arrangements et de choeurs dans ses compositions mélancoliques.
Un peu comme Morrissey, Lana Del Rey est douée pour "glamouriser" tout ce dont elle parle, notamment ses relations toxiques avec des hommes plus âgés ou sa fragilité mentale. Elle s'est construite une image originale et mélancolique même si certains trouvent qu'elle ne parle pas assez de Black lives matter...(sic!).
Dans Blue Banisters, l'artiste américaine accentue la veine minimaliste et dépouillée empruntée depuis Norman Fucking Rockwell. La plupart des titres sont construits autour de sa voix suave et grave et des arrangement épurés au piano où à la guitare folk agrémentés parfois de quelques cuivres. L'ensemble des titres donne l'impression d'avoir été écrits au fil de la carrière de l'artiste...et écartés des albums précédents.
Du minimaliste Textbook dans laquelle elle évoque la figure paternelle au surprenant Dealer, l'album semble dépourvu de fil directeur.
Les titres qui m'ont le plus convaincu sont Arcadia, Interlude The trio (instrumental), If you lie down with me, Thunder et Wildflower wildlife. Certains titres sont surprenants vocalement notamment Dealer à laquelle participe Miles Kane.
Moins arrangé que certains des albums précédents et bien que moyennement convaincu lors de la première écoute, je trouve que Blue banisters gagne à être écouté même si je regrette la Drama queen aux accents sensuels et dépressifs du début. Comme souvent, ceux qui apprécient la mélancolie musicale de l'artiste y trouveront finalement peut être leur compte même si ce n'est pas son meilleur opus...
Blue banisters audio
Ma note: 6/10