J'aime bien Lana Del Rey, mais j'avoue qu'en général je ne reviens pas tant que ça sur ses albums. J'aurais du mal à vous citer des titres des derniers albums, que j'ai pourtant beaucoup apprécié à l'écoute.
Seulement voilà, dans la suite logique de Chemtrails Over the Country Club, ce Blue Banisters va avoir une approche encore plus brute, qu'on va apprécier ou pas.
La plupart des voix principales sont enregistrées dans des conditions Live, la voix n'est pas toujours très juste, on sent qu'il n'y a pas eu 15 prises, et c'est une démarche assez rare de nos jours, surtout pour une artiste aussi connue, qui a une assez grosse couverture médiatique.
Mais du coup, c'est comme si Lana avait conservé l'essentiel et ce n'est parfois pas plus mal. Je trouve l'album un peu long mais il y a de bonnes choses. L'interlude Hip-Hop The Trio avec ce son qui t'assomme les oreilles sans te demander la permission avant, de beaux morceaux piano-voix comme Beautiful, on est véritablement plongé dans une ambiance intimiste dans cet album, comme par exemple le titre éponyme.
Il y a aussi des changements de rythme sur certains morceaux qui m'ont fait penser au côté progressif de l'album Ultraviolence.
En bref, personnellement ça me parle un peu moins que certains de ses disques où la production était volontairement plus soignée, peut-être un peu trop au goût de certains, mais je respecte quand même cette démarche artistique qui permet à Lana Del Rey de se renouveler un peu et de surprendre ses auditeurs.