Quel album ! S'il ne devait y en avoir qu'un de Machine Head, je prendrais celui-ci sans hésiter. Et s'il ne devait rester qu'un album de Métal, ce serait peut-être bien celui-ci aussi...
Quel jeu ! Les guitares et leur son (très) puissant pour l'époque vous envoient des riffs inouïs, explosifs ou massifs. La basse tient son bon rôle de faire roder cette espèce d'enveloppe métallique propre au style. La voix grave de Rob Flynn alternant entre des chants justes, quelques growls, et des débits très thrash. Et enfin Chris Kontos nous a pondu là un master-class de batterie indomptable, faisant même bouger les tempi, chose parfois critiquée alors que je trouve cela délicieusement humain dans cette machine ! Dès l'intro de Davidian, ouvrant l'album, on l'a compris avec ce break batterie aujourd'hui mythique. De plus, l'alternance des débits vous embarque soit dans la lourdeur, ou bien dans une course effrénée, avec des rampes de lancement jouissives lancées par des guitares aux dents acérées.
Pas un seul morceau à jeter, non non, ils sont même tous à réécouter. Le headbanging est le résultat primaire de cette précieuse galette, dont la pochette et les illustrations forment un tout artistique très cohérent et mature pour un premier album.
Je ne vais pas écrire un livre sur cet opus, il est juste : imprenable, pionnier, puissant, riche et surtout METAL !