Colours that you've only seen while sleeping.
Un chameau qui pleure en chevauchant un train sur un fond vert. Un album dont le titre est le même que celui du groupe, pas très original ; d'ailleurs l'album n'a eu aucun succès. Essayons...
Camel, l'album qui m'a fait découvrir ce groupe. Mélange de rock symphonique, rock progressif, utilisant chaque instrument à la perfection comme s'il était seul. La guitare de Latimer, les percussions de Ward, la basse de Ferguson et les claviers de Barden et la voix profonde de Latimer. Le tout donne un ensemble extrêmement original et absolument excellent avec cette impression d'avoir déjà écouté propre aux meilleurs oeuvre.
La meilleure est sans doute Mystic Queen avec sa guitare acoustique, son rythme lent et la douce voix de Ferguson. Entre l'instrumental Six Ate, le pessimiste Separation, le symphonique Slow Yourself Down, le triste Curiosity, le léger Never Let Go, aucune chanson ne démérite bien que l'étonnant Arubaluba s'impose comme un incontournable.
Chaque note de Camel s'accorde parfaitement tout garde un aspect sauvage qui pourrait faire croire à l'improvisation. Entre les claviers varié de Barden, et la précision des notes de basse de Ferguson, Latimer pose ses notes, une par une dans un instrumental léger et magnifique.
Chaque chanson pourtant est excellente et s'accorde avec les autres dans une "ténébreuse et profonde unité" pour former l'un des meilleurs albums progressifs des années 1970. Camel est certes un album dont l'écoute n'est pas forcément facile, il ne dispose pas de titre phare, aucune chanson dont vous vous rappellerez toujours la mélodie mais c'est un album plein de génie, qui, je l'espère, vous fera voir des couleurs que vous n'aviez vu qu'en dormant.