Cet album est d'une rare violence et d'une rare mélodie, c'est forcément du Townsend me direz vous, le grand maniaco-dépressif sévissait déjà en 1997 et si son projet solo présente plus sa part de lumière, strapping young lad présente clairement sa part d'ombre.
City c'est 40 minutes de furie dans une déferlante de guitare et de cris. Juste une expérience à vivre pour tout bon amateur de metal. Rarement un album a atteint un tel niveau de maitrise de folie, Townsend au chant crie comme un dément et fait souffrir sa guitare, Jedi Simon (Frontline assembly) à la guitare, Byron Stroud (Fear Factory) à la basse et Gene Hoglan (Death et Dark angel) martèle les futs pour votre service. Bref, avec des monstres pareils le son se devait d'être pachydermique.
Un morceau comme "Oh my fucking god annonce toute l'étendu de la folie de Townsend. Detox est la réussite de l'album et le chef d'œuvre incontesté avec sa rythmique dévastatrice cachée dans un son bordélique. Townsend s'en va réveiller les morts et les metalleux fatigué du même son avec "Home Nucleonics" qui prend une vitesse hors norme pour exploser dans tes tympans. "AAA" qui démarre quasiment normalement reprend rapidement les rênes de la folie. SYL se paye même le luxe de faire une cover de Cop Shoot cop avec Room 429.
Si t'as les boules ou que t'as envie de te défouler ou même envie de profiter d'un album de metal qui a marqué à jamais le metal, « City » est fait pour toi. Mais tu peux aussi l'écouter en égorgeant un cochon ou en t'éclatant la tête dans les murs parce que je pense que Devin un du se démonter et se remonter le cerveau à l'envers pour faire un tel album. "City" sonne comme le bruit d'un grand coup de botte dans ta gueule, et le pire c'est qu'on en redemande.