Il en aura fallu du temps à Beck pour pondre ce disque, puisque que c'est deux ans après la sortie du premier single de cet album dreams que sort colors. Dreams annonçait clairement la couleur qu'allait prendre ce disque avec son ton pop et ultra dansant, un morceau surprenant et déstabilisant de la part de Beck qui se retrouve dans un registre hyper pop et dansant. La direction prise par Beck avec cette nouvelle voie ne plait pas à tout le monde, l'album est loin de faire l'unanimité, ce son et ce choix musical désarçonne. Les morceaux figurants sur colors sont très accessibles, ils le sont immédiatement même et c'est certainement une volonté de la part de Beck que d'avoir des choses qui rentrent instantanément en tête et qui font bouger les pieds, la tête, le bassin enfin tout ce qui se bouge . Jusqu'ici les précédents albums de Beck n'ont pas eu accès aux passages radio et si Beck fait de bons albums ceux ci ont un succès relatif. Si Beck s'est tourné vers le producteur d'Adèle et de Sia ce n'est surement pas par hasard, il souhaite certainement avoir un album plus accessible que les autres ne l'ont été. Est ce un défaut que de vouloir allez à la rencontre d'un public avec un album plus accessible? Ça pourrait l’être si Beck s'était totalement dénaturé et s'il avait dénaturé sa musique, ça n'est pas le cas on retrouve pleinement la musicalité de Beck qu'il installe cette fois ci dans un registre pop. Cet album est efficace dans le style que son auteur souhaite avoir, colors est empli d'une légèreté musicale qui réveille le danseur qui sommeil en vous, Beck l'a voulu ainsi et il est difficile de dire que ça ne fonctionne pas. Ce colors est un bon Beck ,jeu de mots quand tu nous tiens.