quel est le secret d’un album d’Electronica réussi ? Dessiner patiemment des morceaux-paysages qui vous font voyager dans votre tête. Mélanger les sons dissonants et les sons clairs, histoire de ne pas apparaître comme faisant de l’ambiant purement décoratif. Mélanger les genres pour ne faire que du tout électronique par trop froid, et surtout jouer sur les dramaturges entre phase d’exposition et coup de théâtre. Ewan Mackenzie, homme-orchestre de Dextro a compris tout cela.
Il a digéré tout un pan de musique indé qui lui font mêler ambiance saturée (Warp pour l’électronique, noise pour les guitares) avec des sons de comptines enfantines et nappes soyeuses. Sa musique se réclame autant de ses compatriotes de Boards fo Canada que des ambiances éthérées du shoegazing de Slowdive (la pochette de Consequence music adopte les mêmes teintes orangers que celle du premier Slowdive) ou le post-rock à visage humain de Landscape. Au final, un album passionnant.