Construção par QuatreFromages
Opus monumental de Buarque qui laisse libre cours à toute sa créativité, toute son inventivité, pour envoyer se faire foutre la politique coercitive de la dictature brésilienne de l'époque. Matita Perê d'Antônio Carlos Jobim, sorti deux ans plus tard, n'est pas sans rappeler la force dramatique de cet album fondateur et tout en nuances.
L'album de Buarque porte merveilleusement bien son nom : c'est une œuvre architecturale, merveilleusement bien structurée, un monument à la gloire de la liberté. Le morceau éponyme nous fait penser à une immense tour, de plus en plus impressionnante à mesure que chaque étage est superposé au précédent.
Construção, c'est The Wall de Pink Floyd, près d'une décennie plus tôt, sans l'électricité, et de l'autre côté de l'Océan - en moins spectaculaire, moins grandiloquent, et en plus introspectif, plus précis.
Un indispensable.