Le cul entre deux chaises
Après un premier album éponyme ébouriffant de fraicheur, il faut reconnaitre que ce second opus ne tient pas malheureusement toutes ses promesses. Kix aime toujours autant faire la fête, les filles...
Par
le 13 sept. 2017
Deuxième album de Kix, Cool Kids est entièrement dirigé par la maison de disques du groupe qui l’oblige à se séparer de Ronnie "10/10" Younkins pour le remplacer par Brad Divens (Wrathchild America) et conduit le groupe à faire trois reprises. La première est « Body Talk » écrite par Nick Gilder, clairement pop-glam, et qui sortira en single avec son clip plein de filles en justaucorps. Si le refrain est enjoué, il y manque la folie du premier album. Autre reprise, le « Burning Love » de Spider, arrangé à la mode disco-rock, avec ses horribles sons de claviers et qui est à peine plus puissant que l’original. Troisième reprise, « Cool Kids » de Franne Golde, qui en plus, donne son titre à l’album. Etrangement, ces trois morceaux ont des originaux très récents et sonnent plus pop que hard rock et, globalement sont plutôt médiocres. Le pire, c’est que ces trois titres sont situés dans les quatre premières pistes de l’album. Un comble et une erreur.
Il reste donc sept morceaux composés par le groupe que la production de Peter Solley (ex Procol Harum et Whitesnake) émascule en grande partie. « Love Pollution » est un titre sympathique, au riff proche de ceux d’AC/DC, mais que les arrangements et la production adoucissent. Il en va de même pour le rapide « Mighty Mouth » qui est un vrai rock, dont l’énergie est gommée par la production. Ainsi, lorsque le groupe cherche à faire du glam metal comme sur son premier album, ses efforts sont réduits à néant. L’enjoué « Get Your Monkeys Out » devient presque une bluette des années 1960, tandis que l’excellent « Restless Blood », proche de « Yeah, Yeah, Yeah », passe quasiment inaperçu pour les mêmes raisons.
Que dire alors des titres plus calmes ? « Loco-Emotion » devient une médiocre chanson disco dominée par des claviers dépassés qui sonnent faux. « Nice on Ice » qui aurait pu être un morceau à la AC/DC se transforme en pop rock poussif. Quant à la ballade acoustique « For Shame », on a l’impression qu’elle traduit les pensées du groupe. Mélange de country et de pop, elle ne passe par vraiment l’épreuve du temps.
Plus mauvais album de Kix, Cool Kids m’avait fortement déçu à l’époque, tant je n’avais rien compris à la démarche du groupe. Avec le recul, je le trouve encore pire que dans mes souvenirs, parce que je saisis, à présent, qui est à l’origine de ce massacre.
Créée
le 14 août 2020
Critique lue 63 fois
D'autres avis sur Cool Kids
Après un premier album éponyme ébouriffant de fraicheur, il faut reconnaitre que ce second opus ne tient pas malheureusement toutes ses promesses. Kix aime toujours autant faire la fête, les filles...
Par
le 13 sept. 2017
Du même critique
Lupin (2021) Lancée à grands renforts de publicité, cette série Netflix s’appuie sur une distribution construite autour d’Omar Sy et une intrigue soi-disant basée sur des références à Arsène Lupin...
Par
le 8 janv. 2021
21 j'aime
10
Série allemande Netflix, tournée en allemand et en anglais, Tribes of Europa s’inscrit dans une mouvance postapocalyptique à la mode. A ce sujet, les Allemands ne font pas les choses à moitié : ils y...
Par
le 20 févr. 2021
19 j'aime
Nouvelle série sur OCS signée HBO, Lovecraft Country s’inspire de l’univers lovecraftien et d’une nouvelle de Matt Ruff pour nous dépeindre une Amérique en pleine déliquescence, gangrenée par ses...
Par
le 17 août 2020
13 j'aime
3