Penaud m'a tuer.

Comme si 2020 n'avait pas été une année assez merdique, il faut en plus que tout un tas de chanteurs se pensent investie d'une mission, celle de trucider le corona en chanson. Enfin trucider, c'est sur le papier ça, car quand on écoute ce morceau de Renaud, la seule chose qu'assassine Renaud sont nos oreilles. Le coup est si violent qu'elles pourraient éclater d'un seul et unique coup. Si ça n'arrive pas c'est parce qu'elles ont été habituées aux mauvaises chansons que pond Renaud depuis quelques années. L'album de 2016, puis Les Mômes et les enfants d’abord avaient déjà ouvert largement la voie. Mais là c'est un nouveau cap que franchit Renaud. La musique est totalement foireuse, mais le pire sont les paroles et surtout la pauvreté des rimes. Elles sont toutes horribles, mais l'une des plus ridicule et celle -ci, "Heureusement dans ces temps malsains tu as épargné les gamins". A un moment comme dans les bars il faut savoir tirer le rideau. Renaud s'accroche au comptoir comme le dernier client du bistrot, comme lui il ne veut pas sortir. Le patron n'a pas d'autres choix que de le jeter dehors pour qu'il quitte les lieux. C'est ce qu'il va falloir faire avec le chanteur Renaud. Il va falloir retrousser ses manches et prendre le rôle du patron, pour l’éjecter du monde de la musique. Cette chanson a franchi toutes les limites. L'album du retour, bon passe encore, il était bien loin de ce qu'il faisait avant, mais il y avait une certaine indulgence envers ce qu'il avait écrit. La chute de Renaud continue inexorablement, l'homme et surtout sa verve tombent de plus en plus bas. Le plus étonnant là-dedans est que personne de l'entourage de Renaud ne lui dise que sa chanson est exécrable. Et tout ce petit monde le laisser se vautrer lamentablement. Cette chanson est totalement imbuvable, il n'y a pas une seule rime à sauver dans cette abominable chose. L’inspiration a définitivement quitté Renaud, il est temps de te reposer et nos oreilles aussi. De renard à Renaud nous voici maintenant passé à penaud. Voilà la triste fin d'un chanteur.