Court-circuit
6.6
Court-circuit

Album de Taipan (2012)

C'est ton gros Taipan ma gueule !

Voilà un autre rappeur qui se dessine un avenir prometteur, grâce à un univers décalé et une écriture aussi percutante que soignée.

Taipan c'est un ancien basketteur Lorrain ayant grandi dans les cités minières du Nord-Est de la France et qui décide un jour de se lancer dans le "game", après une blessure sérieuse à la jambe. Alors il se met à gratter, se rapproche de son cousin CHI, pour poser ses textes tout frais sur les prods' familiales. Un premier groupe se forme : Opium. Puis c'est au tour de Taichi.
Taipan se lance ensuite en solo, en signant chez LZO Records avec un premier album titré comme une déclaration sentimentale : "Je vous aime". S'en suit une tape' moins généreuse vers autrui et beaucoup plus égocentrique : "Punchliner".

Le ton est donné. Taipan balance des textes assassins, riches en références sociétales, culturelles et bourrés de métaphores en tous genres. Le Lorrain impose sa patte.

Une patte qui séduit "Bomaye Musik". En mai 2012, le rappeur sort son EP « Dans le circuit », qui sera finalement réédité en album à partir du mois d'octobre, sous le nom plus déjanté de "Court-Circuit".

Les dix nouveaux tracks ajoutés pour la réédition sont dans l'ensemble moins percutants que ceux de l'EP, mais l'ensemble offre à l'auditoire une tracklist homogène et généreuse, faisant l'inventaire des différentes facettes de son auteur. Taipan jongle entre des morceaux d'egotrip pur, des morceaux à thème (se basant sur divers handicaps sociétaux) ou encore sur des trips narratifs dont seul Taipan a le secret.

Au final, des titres sonnent comme de véritable coups de poing. Je pense notamment aux tracks "Le Chien", "T'es parfait", "J'en ai plus rien à foutre", "Bonne année" (l'écriture est juste dingue...), ou encore "Des gamins font des gamins".

Bref, si vous êtes amateurs de Rap de qualité, offrant un réel travail d'écriture et un univers musical singulier, "Court-Circuit" est un album à vous procurer.
Théo-C
8
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le 15 mars 2013

Critique lue 271 fois

10 j'aime

Théo-C

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