Avec Frausdots, le problème commence dès les premières secondes : on écoute les premières notes et on pense qu'il s'agit d'une reprise. Et pourtant, Dead wrong est bien un titre signé par le duo américain, lui-même œuvrant en 2004 et non vingt ans plus tôt. "Couture, couture, couture" est ainsi fait, une sorte d'Hibernatus de la musique, décalque trait pour trait d'une indie pop années 80 entre Echo and The Bunnymen et The Go Betweens (la voix de Brent Rademaker ressemble à s'y méprendre à celle de Robert Forster). D'où le fameux problème. Si les chansons sonnent bien, avec des mélodies souvent au point ("Fashion Death trends" futur standard des soirées… années 80 ; "A Go see" rageur comme un titre de Modern English), éthiquement cela pose plus de problème. Frausdots surfe sur une vague de plus en plus hype. Ils ne sont pas les seuls surtout aujourd'hui, mais à côté Interpol n'est aucunement un clone de Joy Division. C'est dire. Alors c'est à vous de voir : si vous aimez les bonnes chansons, sans trop avoir d'états d'âmes ou si vous êtes totalement dépourvu de mémoire ou de références années, cet album est pour vous. Sinon…