Le renard a craqué !
Les deux premiers albums des Fleet Foxes ont laissé une agréable trace sur nos tympans avec leur belles harmonies et leurs mélodies folks. Après un hiatus de 6 ans, le groupe revient avec un nouvel...
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le 2 oct. 2020
Les deux premiers albums des Fleet Foxes ont laissé une agréable trace sur nos tympans avec leur belles harmonies et leurs mélodies folks.
Après un hiatus de 6 ans, le groupe revient avec un nouvel album, Crack-Up, que je ne croyais pas voir arrivé un jour ! Au final, qu'en est-il ? Retrouve-t-on la magie des deux premiers albums ?
Même line up que Helplessness Blues, à l'exception du batteur, Josh Tillman qui est parti prêcher sous le nom de Father John Misty (si vous aimez les Fleet Foxes, allez écouter, ça ne sera pas du temps perdu) !
De manière générale la formule est restée la même : ambiance folk/pop avec de belles harmonies pleines de réverb', des guitares et des arrangements très beaux et riches. La pochette est également là encore très élégante. Mais c'est dans la composition que les changements sont les plus frappants. L'album se révèle bien plus sinueux et difficile d'accès que les précédents, où l'ambiance prédomine sur les mélodies. Le groupe s'éloigne radicalement des ambiances champêtres et baroques pour aller vers des compositions plus froides et sophistiquées.
Le premier morceau I Am All That I Need / Arroyo Seco / Thumbprint Scar est assez représentatif de ce qui nous attend, des compositions à plusieurs parties avec des changement d'ambiance, de fortes nuances pour ensuite finir sans proposer pour autant une conclusion réellement satisfaisante à ce morceau. On a alors parfois des compositions qui donnent un sentiment d'inachevé comme Mearcstapa ou I Should See Memphis avec ces expérimentations finales qui me laissent perplexes...
La froideur qui se dégage des morceaux repoussera pas mal de fans de la première heure je pense et fait que je reviendrai moins facilement vers cet album que vers leurs précédents.
Toutefois, tout n'est pas n'ont plus tout noir ! On trouve de très belles choses sur lesquelles se raccrocher : Third of May / Ōdaigahara est un point culminant de l'album, très bien précédé de Kept Woman et tout aussi bien suivi par If You Need To, Keep Time on Me. Fool's Errand est également très appréciable avec un très bon refrain.
Au final, l'album est exigeant et bien plus mature que leurs précédents. Ce que le groupe a gagné en sophistication, il y perd en accessibilité et en chaleur. Mais les quelques bons moments sont, hélas, trop peu suffisants, pour permettre d'apprécier totalement cet album. J'aime à espérer que c'est un album de transition pour de futures meilleures compositions qui arriveront à fusionner les riches arrangements de cet album avec les ambiances plus chaleureuses et baroques de leur début.
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Créée
le 2 oct. 2020
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