D.U.C bénéficie d’une production ambitieuse et diversifiée. Booba s'entoure de beatmakers talentueux, tels que X-Plosive, pour offrir des instrumentales à la fois modernes et percutantes. L’album alterne entre des sonorités trap agressives (3G) et des morceaux plus mélodieux, flirtant avec l’autotune et le R&B (Loin d’ici, Billets violets). Fidèle à son style, Booba aborde des sujets variés, de son parcours (G-Love) à des observations sur la société (Les Meilleurs), en passant par des morceaux introspectifs comme Temps mort 2.0, clin d’œil à son premier album. Booba démontre une maîtrise accrue de l’autotune, particulièrement sur des morceaux introspectifs et chantés. Il s’impose comme un artiste capable de naviguer entre rap pur et harmonies vocales. Les featurings, tels que Future sur Bellucci, et des artistes comme Lino (Temps mort 2.0) ou Jeremih (All set), montrent une volonté de s’inscrire dans une dynamique internationale tout en respectant ses racines dans le rap français.
Si Booba brille sur certains morceaux, il reste parfois enfermé dans des poncifs récurrents, comme la glorification de la richesse ou la violence, qui peuvent sembler redondants à ce stade de sa carrière. Bien que l’album explore différents registres, certains auditeurs pourraient reprocher à D.U.C de manquer d’innovations plus marquées, surtout comparé à des albums précédents comme Lunatic ou Futur. Si cette signature vocale est un atout pour certains, elle peut agacer une partie des fans de rap pur qui regrettent le Booba plus brut de ses débuts.
Morceaux marquants :
- 3G : Une trap efficace, nerveuse et emblématique du Booba de cette époque.
- Temps mort 2.0 : Hommage réussi à son classique de 2002, avec une performance remarquable de Lino.
- Mové Lang : La collaboration avec Future s’inscrit dans une ambition internationale bien exécutée.
- Billets violets : Une ballade sombre et mélancolique où l’autotune sublime l’atmosphère.
Avec D.U.C, Booba affirme son statut de leader incontesté du rap français, tout en consolidant son ambition de conquérir une audience internationale. Si l’album n’atteint pas l’impact révolutionnaire de certains de ses précédents projets, il reste une œuvre solide et bien produite, témoin de son évolution artistique.
Source : lerapcetaitmieuxavant.fr