"Virez moi ce putain d'autotune"

Cette fois je ne ferai pas d'introduction. Tout le monde connaît Booba, inutile de narrer sa carrière. En plus ce serait plutôt long. Même si les extraits laissent présager quelque chose de très moyen, étant fan de Booba depuis très longtemps, j'étais obligé d'écouter cet album. Bref, passons à l'album.

Malheureusement, cette impression de "très moyen" est plus que confirmée. Décortiquons cela.

Le morceau "D.U.C" alterne le bon et le moins bon, le morceau "Caracas" n'est pas si mauvais. "LVMH" et "Ratpis" peuvent se laisser écouter. Les morceaux "3G" et, surtout, "Temps Mort 2.0" sont, pour moi, les meilleurs morceaux de l'album. En même temps, si le featuring avec Lino, avec un tel titre en plus, avait été mauvais, ç'aurait été la douche froide.

Après le positif, le négatif. L'album contient un petit lot de sons réellement dégueulasses : "Loin d'ici", "Mon pays", "All Set" (avec Jeremih), "G-Love" (avec Furruko), "Billets Violets" et "Jack Da".
Pour le reste, je dirais qu'ils sont moyens. Parfois (fréquemment) également, il y a de bons couplets accompagnés de refrains autotunés désagréables.

En ce qui concerne les featurings, je les trouve un peu loupés. C'était alléchant sur le papier mais bon ... Celui avec Lino est lourd, celui avec Mavado passe, ceux avec Future et Jeremih sont vraiment décevants. Enfin, je ne comprends toujours pas pourquoi Booba apporte son soutien à 40000GANG, les jeunes ont envie mais manquent cruellement d'un quelconque talent.

Je n'ai rien à redire en revanche sur la production, pour les instrumentales c'est du haut niveau, en plus c'est varié. Rien de surprenant, Booba a toujours eu de bonnes instrumentales sur tous ses projets. On sent également le grand professionnalisme de Booba, tout est carré, mais bon ...

J'ai un problème avec l'autotune en fait. Alors, à partir de là, c'est clair que cet album n'est pas fait pour moi. Je ne m'attendais pas à grand chose, c'est une confirmation.
Alors que, même sur "Futur", je défendais toujours Booba, là je ne peux plus rien. C'est la première fois que je suis réellement déçu d'un de ses projets.