Le pseudo était alléchant. Cet album allait-il révélé la face sombre de Jean-Benoît Dunckel, un des 2 Air faut-il le rappeler ? Au terme des 45', on a quelque peu déchanté. Dunckel devait-il devoir amortir les frais de son nouveau studio fraîchement acquis ? Ou se sentait-il dépositaire d'une tonne de morceaux perdus dans les tiroirs et se trouvant dans la nécessité de vider ce trop plein ? Ce questionnement car la meilleure partie ne ressemble ni plus ni moins qu'à des morceaux honnêtes de Air (Pearl) voire à des faces B exhumées ("Barthroom spirit"). Le reste, la Darkel touch, se réduit souvent à une musique électronique gentillette à l'ambition proche d'une musique de série télé années 80 ou d'une électro pop ritale années 70.
Tout sonne un peu toc comme le piano de "some men", la chinoiserie kitsch sur la fin de Be my friends (à nous faire regretter China girl) et encore plus, la voix d'enfant malingre de Dunckel qui explique l'utilisation récurrente du vocoder depuis les débuts de Air. Darkel se laisse envahir par la paresse, la rythmique de "Earth" est efficace mais elle ressemble ligne pour ligne à la basse de "last night a DJ save my life" (sic). Dans ce contexte, TV Destroy, petit punk rageur, que l'on n'aurait pas remarqué ailleurs, devient un oasis salvateur. Darkel a beau taper des mains pour nous inviter à le suivre (sur la sympatoche "My own sun"), on reste un peu en rade, accroché à d'autres souvenirs Air-ien.