Sur son site, Jookabox a noté comme genre musical « punk, psychédélique, gospel ». Je sais qu’on peut s’amuser à noter n’importe quoi mais dans le cas du groupe de l’Indiana emmené par le déglingué David « Moose » Adamson, il y a de ça. On peut même rajouter hip hop (moins présent que sur les deux albums précédents), électro, funk, pop flower power 60’s. Tout ensemble dans un shaker pour un résultat relevé et agité du bocal. Le nom Grampall Jookabox a été raccourci en Jookabox, le cocktail est toujours aussi bariolé.
Adamson, le juke box humain, avale la musique et la rejette, non pas comme un artiste mode ; de New York mais bel et bien comme un petit gars redneck du Midwest. Un peu agité du ciboulot notamment dans les vocaux parfois sous hélium, parfois cartoonesque, choraux comme chez une assemblée de baptistes ou passablement avinés ( Doom hope). Ça balance pas mal dans l’Indiana, comme chez Fat Boy Slim, Merz mais avec toujours en filigrane cette tendance de parler de l’Amérique des exclus.