Oasis est un groupe britannique ayant amassé un certain succès durant les années 90. Certain succès signifie évidemment raz de marée, tsunami, avalanche, déferlante, autant de synonymes pour désigner une acclamation populaire comme le monde (enfin ze UK, mais pour un anglois, , il y a t'il autre chose de valable sur terre?) n'en a rarement connu.
Le tout pour une œuvre ne cassant pas, à priori, des briques.
Car, oui, Oasis c'est simple à analyser: même moi à moitié bourré je pourrai jouer de mémoire chacun des morceaux de l'album à l'acoustique. Malgré un niveau hasardeux en britton, je pourrai pondre des textes d'une qualité supérieure à ceux de Noel. Et bien sur, je suis plus beau que chacun des frères (le reste du personnel étant des figurants), et je chante mieux que Liam (Liam entre 2000 et 2007 je précise).
Alors, pourquoi autant révérer cet galette? Ma réponse serait, en toute simplicité, de dire que jamais pièce musicale n'aura jamais été représentation plus fidèle de la Vie, dans ce qu'elle a de plus exaltante.
Car, oui, qui n'a jamais rêvé de vivre pour toujours, d'être supersonique, d’élégamment glisser sur les flots avec sa chère et tendre, ou d'être une Rock and Roll Star. Quel prolétaire n'a jamais eu envie de chantonner jouyeusement Bring it old Down (pour rappel: You're the outcast/you're the underclass/But you don't care/because you're living fast ).
Oasis, dans son usuelle simplicité, a su mettre le doigt sur quelque chose d'universel: le fun.
Oui, Oasis c'est de la joie et de la bonne humeur en bouteille, une écoute qui saura (en tout cas, chez moi, c'est le cas), éliminer tous les nuages gris dans le ciel, même si vous êtes en novembre à Paris. Le fond l'emporte sur la forme; Definitely Maybe touche au sublime car il est la plus fidèle représentation des esprits simples que sont Noel et Liam . Sans pudeur, ils livrent leurs rêves naifs à tout les amateurs de mauvaise cuisine. Les deux frères sont, pour leur public, des copains qu'on a toujours intimement connu.
Et, si dans très longtemps, un historien se penche sur l'état de la working class des villes anciennement ouvrières du nord d'Albion, pas besoin de longues recherches archéologiques: il suffira d'écouter un vieux vinyl pour capter l'essence de l'époque. Une époque dominée par des prolos pas très malin n'ayant que cigarettes et alcools pour se divertir, mais qui n'ont pas besoin de plus pour s'envoyer en l'air. Seule compte leur furieuse envie de vivre.