Il faut d'abord souligner que, contre tout espoir, Ronnie James Dio est de retour au chant. Après s'être séparé en mauvais terme près de 10 ans auparavant, les différents protagonistes acceptent de mettre leurs égos de côté et de tenter de retravailler ensemble. Dio apporte dans ses valises le batteur Vinnie Appice, et le retour de Geezer Butler à la basse ne calmera pas l'excitation des fans. Malheureusement, la vague grunge aura déboulé juste avant le disque, l'éclipsant cruellement alors qu'il s'agit d'un des meilleurs albums de Black Sabbath, toute période confondue.
C'est bien simple, ses 3 premiers titres sont un vrai régal à écouter. Le premier morceau, le bien nommé "Computer God" est d'une modernité époustouflante, dénonçant les risques qu'engendre une mauvaise utilisation de la technologie et la perte des sentiments humains.
"After All" se repose la question de la vie parallèle, après la mort, que devient-on ? Y'a-t-il quelqu'un au dessus de nous ?
"TV Crimes" pointe du doigt les télé évangélistes qui promettent le bonheur aux gens en échange d'un chèque. Plus tu paies, plus t'as de chance d'être bien vu de Dieu.
Puis vient "Letter From Earth", froid et inquiétant. "Master Of Insanity" a un refrain qui te vrille le crâne pour ne jamais en sortir.. Non, vraiment, je vais arrêter le listing ici, toutes les chansons sont excellentes et ne demandent qu'à être écoutées en boucle.
C'est archi heavy, fondamentalement metal, diablement efficace. Pour ne rien gâcher, la production est parfaite. La guitare redevient menaçante, l'atmosphère pesante.. Du tout bon.
L'alchimie a donc été de suite retrouvé, Black Sabbath peut de nouveau espérer briller et se faire une belle place entre Nirvana et Soundgarden. Encore une fois, des conflits d'égo briseront net ce nouvel élan, et Dio reprendra la porte aussitôt.