Second album du projet solo Burzum, sa date de sortie coïncide avec un événement d'importance pour Vikernes : août 1993, mois au cours duquel il assassina Euronymous (Mayhem). Si le meurtre fit de nombreuses vagues dans leur petite scène, voyons ce qu'il en est de l'album.
Soyons direct : "Det som engang var", c'est un peu "Burzum" (le premier album) qui aurait mûri quelques années dans une cave. Il y aurait gagné une intro ambiant, "Den onde kysten", très efficace ; du chant clair caché par-ci par-là (l'excellent "En ring til å herske"), sans pour autant perdre les excellents cris qui se retrouvent d'ailleurs ici améliorés. L'erreur "War", supprimée, laisse deux interludes côte à côte, permettant au disque une pose bienvenue en son milieu.
En parlant d'interlude, l'inintéressant "The Crying Orc" se voit remplacé par son grand frère "Når himmelen klarner", beaucoup plus mature. Hélas, si "Snu mikrokosmos tegn" est un morceau sympathique, il a bien du mal à égaler la dernière partie de l'album précédent.
Au niveau de l'exécution et de la prod, c'est plus propre, plus pro, plus travaillé. La batterie pêche beaucoup moins qu'auparavant. On atteint pas encore la perfection en termes de son BM, mais on s'en approche petit à petit.
Au final, les différences avec le premier album sont somme toute assez limitées, aussi l'on écoutera "Det som engang var" à peu près avec la même oreille que pour "Burzum". Quelques erreurs en moins.
Les plus :
+ ce chant qui se permet quelques libertés
+ cette ambiance plus "unie"
+ ces instruments plus travaillés
Les moins :
- peu de nouveauté finalement
- une outro toujours aussi dispensable
A écouter :
"En ring til å herske"
"Key to the Gate"
"Lost Wisdom"