Parfois, vous devez changer de nom en cour de route et c'est ce qui est arrivé à Dios quand le leader des horribles métalleux choucroutés de Dio a mis son veto. Rebaptisé en Dios (malos), les Américains remettent ça, un retour vers la pop ensoleillée sous haute influence sixties, sans choisir entre Beatles et Beach boys, avec le production idoine c'est à dire vintage. Un bon disque en fait où rien n'a été oublié : le refrain fédérateur martelé au piano (I want i all), les ambiances pop crépusculaires (say anything), les touches de psychédélisme qui côtoient les guitares paillettes du bal de fin d'année (Tokyo sunrise). Certains titres frôlent un peu le pastiche (So do I) et le sucré Epk laisse quelques caries dans la bouche (un titre indigne du reste de l'album…mais si la fin peut faire figure de rédemption). Mais outre sa bonne qualité de suiveur, Dios (malos) accouche aussi de titres à la structure un peu barrée (l'usage de drogue sans doute..), comme Feels good being somebody au bric à brac aussi séduisant qu'accrocheur. L'album est produit par Phil Ek (The Shins), ce qui est en soi une garantie de qualité !