Née du rapprochement du site activiste D.I.R.T.Y et du label de Benjamin Diamond, cette compilation joue à fond la carte de l'éclectisme. On imagine carrément tous ses fans de musique fouillés dans leur discothèque pour dénicher le morceau rare, celui qui n'aura pas été compilé cent fois. Cette passion archéologique couvre 40 ans : de l'égérie easy-listening sixties Claudine Longet aux branchés Canadiens d'Akufen (l'électronica cinétique de Even white robbery est un des indispensables du lot) ; du punk synthétique de Suicide à la disco-pop de Simian. Avec "Dirty Diamonds", on réapprend le plaisir simple de la (re)découverte. On s'en trouve souvent étonnés : par la modernité de la musique de John Carpenter, par un Michel Polnareff compositeur de film, par LB (alias Uwe Schmidt) reprenant Angie version electro-sensuelle (impensable mais réussi !). Outre Akufen (déjà cité), on dégagera 2 autres perles : les "Men in white" allemands de Artist Unknown dans un remix qui propulse Robots in Disguise chez le Kronos Quartet. Et surtout les Français d'Octet, qui le temps d'un Hey Bonus font un lien entre Bach, les Beatles et Daft Punk. Octet fait ainsi mieux que Dirty Diamond ne couvrant pas 40 ans de musique mais bel et bien 300 !