Interstella 5555
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Le principal reproche que j’émettais pour Homework était sa froideur, son manque de vie ; aucune chance que je réitère ce qualificatif pour Discovery. Le deuxième album de Daft Punk est d’une générosité folle dès les premières secondes : on a de nouveau affaire sur « One More Time » à une sorte de boucle rythmique, mais cette fois-ci le mouvement est partout, l’excitation est omniprésente, et c’est le cas dans tous les morceaux jusqu’à la fin. Ceux-ci sont plus variés et se distinguent mieux les uns des autres, mais le duo accorde surtout une bien plus grande attention aux mélodies. On perd peut-être en originalité, l’album étant plus classique, ponctué de gros tubes (« One More Time » et « Harder, Better, Stronger, Faster », tous deux géniaux) et de chansons à proprement parler (« Digital Love », « Something About Us », « Face To Face »), mais on trouve tout de même de longues plages instrumentales. En vérité, tous les titres pourraient ne faire qu’un, notamment à partir de « Crescendolls » qui démarre une réelle progression sous forme de crescendo menant au final obsédant de « Too Long ». Discovery prend alors des allures d’aventure sonore : on pénètre dans « Crescendolls » comme dans une jungle psychédélique bruissant de vie, puis on est traversé par la mélancolie de « Nightvision », comme porté par la foule sur « Superheroes » et « High Life », happé par le souffle épique qui parcourt « Veridis Quo ». Et on flirte même avec le kitsch, Daft Punk parvenant à rendre séduisante une chanson aussi neuneu que « Something About Us ».
Ce n’est qu’un deuxième album mais déjà un achèvement ; on n’est pas loin d’une œuvre pop parfaite.
Créée
le 8 oct. 2017
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