Disiz > Disizilla

Quelle ne fut pas la surprise lorsque Disiz annonçait à la fin de son concert à l’Aéronef (17 février) que son prochain album était prêt, quel ne fut pas l’engouement lorsque Disiz nous teasait sur Instagram et Facebook à coup d’extraits bien vénères et quelle ne fut pas l’impatience lorsque Disiz mettait en ligne le clip de fou furieux d’Hiroshima fin Aout.
Vous l’avez compris c’est l’album que j’attendais, et je n’avais que des aprioris positifs le concernant.

L’album débute bien avec deux morceaux sur lesquels Disiz nous rappelle à quel point il est en constante évolution et surtout à quel point il sait rapper. Que c’est bon ! Suivent « Mastodonte », et « Hendek » deux morceaux plus qu'anecdotiques. « Mahboul » c’est marrant mais on dirait pas du tout un son de Disiz, c’est encore une fois le signe que ce dernier est totalement décomplexé.
Parfois on a l’impression que Disiz Peter Punk resurgit, plus dans les thèmes et la manière de les aborder que musicalement, je pense notamment aux morceaux « terre promise », « Dialogue entre monstres ». Des chansons calmes qui contrastent avec le reste dans lesquelles Disiz traite de sujets qui lui importent.
Enfin il y a d’autres morceaux qui me laissent plus perplexe (tracks 9, 10, 12, 13, 3, 4 ). A ceux là s’ajoutent les deux featurings qui m’ont grandement déçu puisque je m’attendais à ce que Fianso et Niska apportent quelque chose de particulier à l’album. C’est raté, il faut dire qu’habituellement Disiz ne compte pas beaucoup sur les featurings, surtout sur les 3 ou 4 derniers albums mais ça reste vraiment dommage.

Globalement, Disizilla est un projet varié mais vraiment inégal puisque presque une moitié de l'album ne me touche pas tandis que l'autre contient l'essentiel. Il est surtout moins abouti que Pacifique, il plaira à certains et en dégoutera d’autres. On verra comment elle évoluera au fil des écoutes mais mon appréciation finale est bien sur influencée par les attentes que je plaçait dans le projet mais aussi par son album précédant surement le plus abouti de sa carrière.

Finalement je me suis demandé si Disizilla pouvait être une sorte de CV de Disiz. Parce que c’est un album, à l'image de sa carrière, diversifié, fait de morceaux incroyaux, d'autres morceaux insignifiants, et parce qu’on sent les qualités et les défauts de Disiz ainsi que les efforts qu’il y a derrière. Je me suis posé la question mais sa carrière, caractérisée par une longévité et une évolution constante qu’on ne voit que trop peu dans le rap est bien trop belle pour ne la résumer qu’à cet album...

hâte de voir ça en concert!