Bien essayé les gars !

Muse est, comme pour beaucoup d'ados du début des années 2000, un groupe de ma jeunesse. J'écoutais Muse (en boucle) au collège, je les ai vu sur scène en 2006, j'ai usé de tous leurs albums jusqu'à 'Black Holes', et j'ai petit à petit laissé tomber le groupe sans trop m'en rendre compte. Trois ans plus tard, 'Uprising' me fait piger pourquoi.
J'ai finalement mis le temps de revenir à Muse, mais j'y suis revenu, ne me cantonnant aujourd'hui qu'aux trois premiers albums. Naturellement, la décision de revenir à un son plus brut, plus proche des débuts, a de quoi m'attirer.
Verdict, qu'a donc à raconter le groupe après une baisse de tension ces dernières années ?

'Dead Inside' est très mauvais, ça commence mal. Très mal.
'[Drill Sergeant]' ne sert à rien.
'Psycho' est chiant (ce riff de collégien, ah ah !)
'Mercy' ressemble à du mauvais Absolution. Dommage, les efforts sont là !
'Reapers' c'est du pompage en règle (en plus d'être assez vite insupportable, ce rythme putain !) La fin du titre éclate pas mal, le groupe sort enfin ce qu'il a dans le ventre.
'The Handler', c'est de la merde (désolé, j'ai pas trouvé d'autres mots). Heureusement que la fin sauve un peu le morceau...
'[JFK]' ne sert encore à rien.
'Defector', oulah, qu'est-ce que c'est que ce truc ?
'Revolt' est niai. Ah ah ces coeurs ridicules ! Finalement, ce titre, on dirait du Blink' 182 et compagnie.
'Aftermath' s'adresse aux jeunes demoiselles sensibles. 18 ans plus tard Muse tente de refaire la BO de Titanic. A part ça le titre est pas dégueu quand même (je dois être une jeune demoiselle sensible), l'intro à la gratte ressemble même presque à du Floyd.
'The Globalist' est plutôt un bon titre, même si les dix minutes n'étaient pas forcément nécessaires. Ils ont surtout voulu retenter le coup du long morceau en fin d'album, bien vu les gars ! Sauf que ça a fonctionné en 2006, mais je suis pas sûr que ça prenne en 2015.
'Drones' est chiant, simplement. J'ai l'impression que ce chant dure des heures, et ça me les brise menu. Surtout que l'avant-dernier titre était plutôt pas mal, pourquoi terminer l'album avec ça ?

Un album totalement artificiel. C'est bien de vouloir revenir à ses racines, encore faut-il bien le faire.
On reconnaît les (bonnes) intentions sur les morceaux, mais visiblement Muse n'a plus l'inspiration nécessaire depuis quelques années.
Des bonnes idées parsemées dans l'album comme quelques miettes de parmesan sur des penne sans sauce, mais pas de quoi se péter le bide.

Finalement, dire que cet album est une pure daube relèverait de la mauvaise foi. Ce n'est pas totalement dégueulasse (sauf certains titres), mais c'est complètement dispensable. Sitôt la tournée promotionnelle terminée, l'album sera oublié. Le point fort du disque réside à mon sens dans le fait que Muse a pigé son erreur (ou plutôt, ses erreurs) des années passées, et à visiblement encore des choses à dire. L'album aurait sûrement gagné à être encore retravaillé, pour sortir dans quelques années peut-être. Faut dire qu'on ne se relève pas si facilement et si rapidement d'une cascade comme ça. On garde espoir pour le prochain !