Second Quintette - 1965
1965 : L'aventure du premier quintette avec John Coltrane est bel et bien terminée. E.S.P. est un des premiers albums avec le second quintette avec Wayne Shorter au saxo Tony Williams à la...
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le 1 oct. 2021
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1965 : L'aventure du premier quintette avec John Coltrane est bel et bien terminée.
E.S.P. est un des premiers albums avec le second quintette avec
Wayne Shorter au saxo
Tony Williams à la batterie
Herbie Hancock au piano
Ron Carter à la contrebasse
E.S.P. est un album où Miles Davis évolue et où la musique est globalement plus "épidermique" que dans Kind of Blue qui était contemplatif et beau.
Par rapport aux albums déjà analysés, cet album est dans la même logique "hard bop" que "Seven steps to Heaven" de 1963. Pas d'instruments électroniques, ici. L'évolution de Miles Davis est progressive. Heureusement, on sait gré à Miles Davis de rester dans un certain jazz qui ne tombe pas comme le fera , John Coltrane, dans un free jazz échevelé où, personnellement , je finis par me perdre. Et à ne pas comprendre. Surtout à ne pas aimer.
Les deux premiers morceaux E.S.P. (extra sensoriel perception) et "Eighty One", où Miles Davis, parait-il, parle aux esprits ... en jettent et sont presque agressifs. Il commence très fort l'album et signifierait un sacrément changement de ton. Heureusement, tout ça va se calmer par la suite.
Evidemment, je préfère la tonalité apaisée de "Little One" où je retrouve Miles Davis qui prend son temps pour s'exprimer face à un piano qui est au centre de la discussion avec le saxo.
R.J. Morceau arrangé par Ron Carter. Morceau sur un tempo plus rapide où trompette et saxo sont beaucoup plus volubiles. On se rapproche du premier morceau E.S.P.
"Agitation" : Morceau qui commence par une partie batterie / contrebasse jusqu'au moment où Miles Davis reprend la parole mais avec une sonorité plus étouffée, plus lointaine que de coutume sur un tempo qui reste très rapide.
"Iris" : Morceau arrangé par Wayne Shorter. Très beau morceau de saxo pour démarrer poursuivi par la trompette limpide et précise de Miles Davis sur un tempo très lent
"Mood" : morceau arrangé par Ron Carter sur un tempo lent, mélancolique, méditatif avec une trompette qui frôle les sons extrêmes sans les dépasser. C'est beau.
"Little One", "Iris" et "Mood" sont les morceaux qui font le lien avec le passé récent de Miles Davis. C'est ce que je préfère. Forcément.
C'est un album intéressant.
Semble-t-il aussi, important quant à la vie privée de Miles Davis. En effet, la photo de couverture représente Miles Davis avec son épouse, Frances Taylor, qui va prendre ses distances avec lui dans les semaines qui vont suivre.
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le 1 oct. 2021
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