Electric Soul par denizor
Pas naturellement fan de dub, je me confronte à la dernière livraison d’un des maîtres français du genre , Zenzile. Les Nantais s’étaient octroyés une parenthèse musicale entre électronique rock et jazz, créant une bande-son pour le classique du muet, le Cabinet du Docteur Caligari, démontrant par la même l’étendue de leur talent. Avec Electric Soul, le groupe revient à son karma original. Le titre de l’album donne une définition parfaite de ce qu’est l’essence du dub : électrique et soul. On rajoutera aussi la sensibilité reggae représentée ici notamment par Winston McAnuff invité sur un obsédant Magic Number. Le disque ne se différencie pas des classiques du genre, si ce n’est par sa qualité. Aidé de vocalistes inspirés (Jamika et sa voix presque grave, Jay Ruff au vibrato si proche d’Horace Andy), Zenzile bénéficie surtout d’une production en cinémascope, rendant visible pardon audible chaque méandre musical d’arrangements complexes et chiadés. Rythmique millimétrée, guitares « tripantes », sonorités dans lesquelles il fait bon se perdre à l’instar de Massive Attack et du Londinium d’Archive. Moi, le non-fan aime finalement Electric Soul, ce qui rend cette critique particulièrement objective.