Je ne connaissais Gringe qu'au travers des Casseurs Flowteurs et plus récemment pour ses performances d'acteur dans la série Bloqué et sur le film Comment c'est Loin. Un type visiblement brillant démontrant une belle maitrise de la technique sur le rap et un talent certain face caméra. En revanche, toutes ces interventions avaient pour dénominateur commun Orelsan. J'étais donc impatient de découvrir son projet solo.
Après de plusieurs écoutes, mon constat confirme mes craintes : Gringe est très bon sur la technique, apporte même une certaine sincérité sur quelques pistes mais semble ne pas fonctionner au-delà de son binôme.
Mis à part d'une introduction joliment slamée (Mémo), un morceau poignant sur son frère (Scanner) et la crainte de reproduire les erreurs du paternel (Pièces détachées), je n'ai rien retenu de particulier sur cet album. Les thèmes se cantonnent aux femmes consommables & ego-trip (On danse pas ; déchiré), des relations étonnement échouées (Je la laisse faire ; jusqu'où elle m'aime) et à ce même l'égo-trip sur un pointe d'autodérision (Paradis noir ; qui dit mieux) ou un mélange de tout ça (Konichiwa). Quant aux instrus, elles sont à l'image des feats : Parfaitement anecdotiques. On regrette Skread ne soit pas intervenu sur ce projet.
J'attends tout de même le prochain opus, la technique, l'autocritique et les références culturelle de Gringe me plaisant particulièrement.