William Sheller fait partie des quelques artistes français ayant presque toujours eu mes faveurs. Son spleen et sa voix douce-amère, ses textes tendres et mélancoliques, ses arrangements grandioses ou intimistes, ses mélodies belles comme un jour de pluie, tout me séduit et capture mon oreille. Et si ma passion pour le rock reste intacte, un nouvel album du maître est souvent synonyme pour moi d'un moment magique, d'un moment d'intimité avec mon moi profond, celui qui se planque derrière la carapace que la vie m'a fait porter. Et ici, d'autant plus qu'il s'agit d'un album au piano seul (décidément c'est à la mode !). Mais si " Sheller en solitaire " revisitait ses titres les plus marquants, ici point de reprises mis à part " Les Machines absurdes ", tout est création. Pour ceux qui, comme moi, auraient été moyennement satisfaits des " Machines absurdes " du monsieur, ce nouvel album est un vrai régal, où l'on retrouve le Sheller qu'on a toujours aimé donnant le meilleur de lui-même.