En 1998, Madonna a livré son œuvre ultime à 40 ans Ray Of Light, le fruit d'un long travail pour se refaire une image plus mature et spirituelle. Si Ray Of Light est le sommet de sa carrière et de son apaisement, Erotica lui est le penchant plus sombre, son sommet artistique de 92 dans la mélancolie profonde.
Les deux albums ont comme points communs d'être les plus grandes œuvres de Madonna à des moments différents de sa vie (la solitude de 92 contre la maternité de 98).
En France, on a parlé du livre SEX plus que de l'album en lui même, c'était un sujet taboo de l'époque pourtant le disque aborde la mélancolie, l'amour, aujourd'hui rien ne choque à l'écoute de ce disque.
Un album long qui débute sur le parler chanter érotique de la dame (alter égo Dita) pour amener des morceaux sexy comme fever ou where life begins, on retrouve la suite de vogue le fameux deeper and deeper (puni de radio à cause du scandale du livre de l'époque), on a l'excellent Bad Girl une pièce maitresse de mélancolie, l'enchainement Waiting, Thief of hearts et words est divins, bien produit et dynamique, des tubes manqués.
Autre chanson importante, le sensuel Why it's so Hard aux influences chaudes des îles. L'album s'achève sur une ballade concernant la mort d'un ami à la madonna In this Life puis un secret garden très intéressant.
Rain est la chanson qui colle pas trop à l'ambiance mélancolique du disque et pourtant c'était le tube de 93 pour promouvoir l'album.
Cet album est connu mais on a tendance à juger trop vite par rapport à l'image de la chanteuse à l'époque, c'est fort dommage car Madonna révèle tout son talent dans Erotica.
C'était une réinvention totale avec un nouveau son plus sensuel, loin des tubes des années 80, un changement complet pour les fans.
Un album qui a brisé des tabous ? Je l'espère bien.
Les médias de l'époque avaient peut-être pas l'ouverture d'esprit nécessaire pour comprendre cet album.