Le sous-titre de cet album s'appelle « lost songs and tunes 1996-2000 ». Tout un programme en forme de mise en garde pour apprécier à sa juste valeur cette nouvelle pierre dans la carrière conséquente de l'Anglais. Qu'apprend on ici ? Pas grand chose de nouveau…Lloyd continue d'alterner les groupes et les envies de solitude. Après le Commotions, ce sont les Negatives qui sont allés se faire voir (momentanément ?). Sinon la cause est entendue, Cole est définitivement un artiste américain ; ce « Etc » ne fait qu'entériner ce que on savait déjà. L'Ecossais exilé depuis 10 ans à New York, ne jure plus que par la musique US. Pas étonnant qu'il retrouve Matt Johnson, autre amoureux de la folk, le temps de « Memphis », classique de la country et accessoirement musique du film « Nashville » de Robert Altman. Guitares acoustiques et slide sont ici en avant et il n' y a de ce fait aucun étonnement à retrouver une reprise de Dylan (« You're a big girl now »). Par ailleurs, on peut être surpris que des titres de qualité aient été jusqu'alors laissés de côté par l'écossais. «Old enough to know better», « another lover » ou « love like this can't last » auraient pu aisément figurer sur un CD plus officiel de Lloyd Cole. Le songwriter serait-il à ce point prolifique ? On peut le penser aussi à l'écoute des bouts de mélodies rassemblées aussi sur « Etc ». « Backwoods » et « Sunburst», à rapprocher de Red House Painters, deviendront peut-être un jour de véritables chansons. C'est ce que l'on peut nous souhaiter…