Après l’efficace O My Heat, on pouvait penser que les Canadiens de Mother Mother casseraient la baraque avec leur nouvel opus. Raté ! Proche de leurs compatriotes de New Pornographers et de Metric, le groupe perd en mordant ce qu’il gagne en sophistication. Plus ambitieux, l’album tourne souvent à vide donnant le sentiment qu’il manque le petit quelque chose pour vraiment transformer l’essai ; à l’image de The Stand, premier single, irréprochable sur bien des points mais qui apparait comme un sous-B52′s. Bref, tout est là : une production béton, ces harmonies vocales à trois voix qui faisait déjà le succès du groupe, des arrangements plus fouillés, de la pop, du rock, des claviers, des guitares… mais quand ça veut pas percuter, ça veut pas ! Heureusement, baby don’t dance et son gimmick Pixien redonne un peu d’impact à Mother Mother. Quant à Simply simple et toute la fin du disque Far in time, Orleander, Call me down, ils avancent sur du velours, trouvant la bonne formule pour réussir là où le reste avait en partie échoué. Eureka ! Enfin !