Je viens de croiser des mecs complètement défoncés entrain de courir, j'ai cru que c'était un cheval

1969, après un premier album prometteur mais qui souffre de multiples imperfections, Neil Young compose encore énormément de titres qui n’attendent que l'étincelle. Notre cher canadien expatrié à L.A fait alors la rencontre d'une bande de potes qui font parti d'un groupe nommé The Rockets. Ni une ni deux, il les engage pour participer à son prochain album. C'est ainsi que le Crazy Horse est né. Danny Whitten, Ralph Molina et Billy Talbot sont loin d'être les meilleurs musiciens de la côte ouest, mais Mr Young n'en a rien à foutre. L'osmose est là, les quelques jam fait ensemble ont amené la flamme que Neil cherchait pour son second album.

Si le premier album était très folkeux et tendre. Celui-ci est très brut, tourné vers l'essentiel, la mélodie pure, sans artifice. Les morceaux sont pour la plupart électriques, un arc ou Neil Young peut s'épanouir et s'éclater, tout simplement.
-L'introduction se fait sur "Cinnamon Girl", titre mythique qu'il joue encore souvent dans ses concerts. Moins de 3 minutes pour Neil c'est un score, mais pour le coup c'est très efficace. Une rythmique bien marquée, un solo à une note et le jus prend instantanément.
-On enchaîne sur "Everybody Knows This Is Nowhere", autre titre encore plus court, diablement électrique, encore plus efficace, encore plus marqué par les choeurs du Crazy.
-Apaisons nous ensuite avec "Round and Round (It won't be long)", la chanteuse Robin Lane vient prêter sa voie pour un beau duo, tout en finesse, la guitare folk au service de la mélodie. Malheureusement, ce morceau ne restera pas dans les annales, mais une belle transition dans cet album très complet.
-Que dire de "Down by The River", il fait parti des morceaux signature du papi, comment le reconnaître? Des envolées de gratte pendant 8 à 10 minutes, un refrain que tout le monde à envie de chanter (Enfin surtout les fans du bonhomme c'est vrai...) Bref on comprend que Neil se lâche avec ses potes, on imagine les jeunes mecs dans la grange entrain de tester un truc puis Neil balance une réplique à la Ed Wood "putain c'est parfait". Plus qu'à aller au studio de merde pour enregistrer du live.
-The Losing End, sans s'attarder dessus, on peut dire que ce morceau électrique est plutôt classique mais toujours plaisant à l'écoute. A partir du moment ou on est happé par l'alchimie du Horse, on ne peut qu'approuver une mélodie teintée de choeurs telle que celle-ci. Puis sans déconner qui aurait envie de se retapper un morceau de 10minutes juste après "Down by..." Note: Je n'ai toujours pas compris un passage du morceau, j'ai l'impression que Danny Whitten a du prendre plus que la dose habituelle.
-Si je devais enlever un titre sur cet album ça serait sans doute "Running Dry", ce morceau dédié a l'ancien groupe des membres du Crazy Horse peut filer un bon coup de déprime. Mais surtout, la tristesse du morceau vient du fait qu'on l'écoute parce qu'on attend celui d'après. A noter que c'est le seul morceau de l'album ou Neil fait venir un violon.
-Voici venir la bête, et ça Neil Young le savait très bien, il l'a gardé sur la Face B pour nous forcer à retourner le disque! Très malin... On parlait de morceau signature précédemment. C'est précisément ce qu'est "Cowgirl In The Sand", 10minutes d'extase, un solo à rallonge qui détoxifie les tympans. Les mecs sont là pour nous exploser le cœur. D'ailleurs, Ralph et Danny sont à fond dans les chœurs, et Neil est complètement en frénésie. C'est beau, l'âme du Crazy Horse.

On se quitte déjà, le galop n'aura duré que 7 morceaux, mais j'ai pris un sacré pied en écoutant ce disque.

Morceau à retenir: "Cowgirl In The Sand", une merveille.

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le 6 janv. 2015

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Pooneil_

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