Third Eye
En un sens, je suis heureux d’avoir connu TOOL tardivement : l’attente aura été moins longue pour moi que pour les autres ! Pour autant, il m’a fallut m’armer de patience (8 ans, ce n’est pas rien)...
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le 30 août 2019
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Attendre 13 ans pour un album ce n’est pas rien. Heureusement ce ne fut pas mon cas, ayant découvert Tool depuis 6 ans j’ai dû attendre « seulement » 7 ans. Depuis cette découverte hasardeuse ce groupe est devenu un de mes favoris, tant par leur maîtrise technique que par leur univers riche propice à de multiples écoutes. C’est donc un euphémisme de dire que j’attendais cet album avec impatience, et leur concert au Hellfest n’a fait que renforcer l’amour que je leur portais. A la première écoute, j’étais un peu mitigé. Mais comme tout bon vin il faut laisser respirer et décanter. J’avais du mal à dire exactement ce qui me gênait, mais j’ai fini par trouver : cet album n’a pas vraiment d’âme. Tout en étant excellent, il manquait ce petit quelque chose qui faisait que Lateralus et 10 000 Days m’avaient bouleversés.
D’un point de vue technique, il n’y a rien à redire : les trois musiciens sont une de fois plus irréprochables et arrivent toujours à créer des ambiances mystiques sans se forcer. Quant à Maynard, je le trouve cette fois-ci un peu en retrait. Il est vrai que ce Fear Inoculum regorge de chansons longues qui ne lui permettent pas vraiment de s’exprimer. Mais quand il le fait, il va droit au but et chaque mot est lourd de sens.
Sans compter les interludes (cette fois-ci vraiment inutiles) c’est 6 morceaux que nous livre le groupe. On pourrait se dire que c’est peu, surtout vu le temps qu’ils ont mis pour les sortir, mais quand le plus court fait dix minutes, tu sais que tu vas en avoir pour ton argent. Et il n’y a effectivement rien à jeter, chacun dévoile sa propre ambiance. Il est donc difficile d’en dégager un favori, mais si je devait vraiment choisir, je jetterai mon dévolu sur Pneuma, qui rappelle de par ses paroles 46 & 2 ainsi que Parabol/Parabola, encourageant les humains à se focaliser sur ce qu’ils ont en commun et à dépasser leurs différences. Mais bordel, j’aime aussi vraiment beaucoup Invicible et son riff dévastateur ainsi que Descending et ses paroles poignantes.
Vous l’aurez compris, on est en terrain connu, dans la lignée de leurs albums précédents. Pas vraiment de surprises de ce côté-là. Et pourtant le tout fonctionne bien, même si comme je l’ai dit on est plus sur une succession de chansons que sur un album avec une âme. Ce qui est un peu dommage, car comme on l’entend sur Descending, cet opus pourrait très bien être leur « chant du cygne et épilogue ». Il s’agit bien sûr d’un avis émis seulement un mois après sa sortie, à voir comment cet album vieillira. Mais étant passé de « sympa » à « vraiment intéressant » en l’espace de ce mois, je ne doute pas qu’il s’inscrira finalement bien dans leur discographie.
(Comme tout album de Tool qui se respecte, Fear Inoculum a fait l'objet de plusieurs rumeurs annonçant un message caché, une lecture aléatoire expliquée sur cette page)
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Créée
le 10 oct. 2019
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