Quand on vous dit "Paris", vous pensez à la Tour Eiffel, aux cafés et à tout un tas d'autres trucs qui font référence à la "vie parisienne".
Pourtant, du côté Est de la capitale, une autre réalité existe. Le 18e arrondissement en est le théâtre.
Issu du collectif du "TSR Crew", Hugo TSR est un artiste qui évolue dans l'ombre. Son rap est incisif et brut. L'écriture et ses figures de style vous frapperont à l'estomac avant de vous confronter à un quotidien bien loin des fantasmes que peuvent avoir les touristes.
La colonisation, la misère, le graff, la police, la drogue, la violence, la folie, la mort viennent un peu plus alourdir le décor sombre et triste que nous raconte Hugo.
Il n'en est pas à son premier coup d'essai, mais celui-là est un pavé lancé à pleine vitesse contre les vitres ternes du commissariat de la Goutte d'Or.
Sur toutes les pistes disponibles, aucune n'est à jeter. Que ce soit les instrus, la rythmique, le phrasé... On est plongé dans un tourbillon macabre qui vient heurter notre sensibilité et marque un fort contraste avec la nouvelle génération.
Le vécu de l'artiste et son entourage (Vin7, OMRY, I.N.C.H) vient faire baisser la température avant de vous enfermer dans la chambre froide.
Cet album est légendaire. Il est pour moi l'un des meilleurs albums de rap qui puisse exister à ce jour.
Même si son dernier EP était loin de m'avoir convaincu, je reste cependant attaché à cette pépite qu'il nous a livrée en 2012.
"L'instrumentale moi j'la baise, prépare les gros latex
Des gueules tellement banales quand j'ouvre la bouche tout le monde se frotte la tête."