Tôt ou tard, si tenté qu'on s'intéresse à l'univers du rap français, en l'occurence, on finira bien (je l'espère) par tomber sur un collectif bien rempli portant le doux nom d'"1995".
Et sans trop s'y attarder le mouvement a su faire des adeptes, sortant quelques "tubes" surement passer par quelques oreilles. Nekfeu voit déjà d'autres horizons via d'autres associations ainsi que ses collaborations avec Alpha Wann, que j'appréhendais quelque peu vis à vis de l'album, sachant bien évidemment que le nouveau duo avait remis le couvert.
Autant être bref, j'attendais surement trop de cet album. Me rappelant les "bonnes prestations" en live que j'avais pu découvrir en m'y intéressant, j'ai décidé de me lancer dans l'écoute complète de l'album.
19 titres! (En comptant les morceaux "bonus") C'est trop ... Trop de place aux aléas du genre.
L'album navigue entre le bon, oui, mais le plus que mauvais aussi. Les quelques bons morceaux défilent au milieu de brouillons mal dissimulés. Je dis "brouillon", en reprenant directement l'auteur qui, je cite: "Tout ce que j'ai fait avant n'était qu'un brouillon".
Je reprendrais encore notre "Nek du Rap" avec "La flemme", qui aura su nous expliquait les ratés de son rejeton avant même sa naissance ...
Trêve de méchanceté retenons quand même quelques titres qui tentent d'"Allumer le Feu" - Oui... J'arrête là ...
Mention spécial pour "Le horla", qui pour moi reste la grosse réussite de ces 19 morceaux. C'est sobre, "Old School", l'impression de repartir 10 ans en arrière et ça fait du bien.
"Ma Dope" et "Martin Eden" qui héritent d'une superbe production maison qui prouvera que le rap français a de l'avenir devant lui.
"Tempête" et "Egérie", qui auront été plus médiatisés, valent aussi la peine. Enfin, "Point d'interrogation" avec Alpha Wann m'aura sérieusement laissé sur ma faim, je l'ai peut-être trop attendu aussi, quoi que ...
Je terminerai cette quelconque critique, un verre de rouge à la main, "Egérie" qui tourne, et une petite amertume en bouche me rappelant que cette semaine passée à me gaver de ce "Feu" me laissera quoi qu'il arrive une nostalgie, à suivre donc.
PS: Reuf (feat. Ed Sheeran) (5:23), GoT S05E10: "SHAME, SHAME, SHAME, SHAME, ...!"